Depuis mars 2020, le débat sanitaire international s'est concentré sur l'avancement de la situation sanitaire créée par la pandémie du Covid-19. Pendant les périodes les plus critiques, les hôpitaux ont été obligés de donner priorité aux personnes infectées par le Covid, en mettant au second plan le combat contre d'autres maladies.
Cependant, le Covid-19 n'est pas le seul enjeu sanitaire à surmonter. Seulement en 2020, près de 468 000 nouveaux cas de cancers ont été détectés en France selon l'agence international de recherche contre le cancer.
Heureusement, afin de faire face à cette maladie même pendant la pandémie, les acteurs engagés dans le financement de la recherche ont poursuivi leurs efforts. En 2022, le département Loire Atlantique de la fondation non-gouvernementale de la Ligue contre le cancer a notamment atteint un budget de plus d’un million d’euros grâce aux dons reçus par ces investisseurs privés.
À quoi ça sert cet argent ? Nous l’avons demandé à Sophie Poiroux, directrice du département Loire Atlantique de la Ligue.
À plus de 50%, c'est le financement de la recherche, on le fait de manière très professionnel avec des experts, des appels à projet. Ensuite, on finance aussi l'action pour les personnes malades, on accompagne les personnes qui ont ou ont eu un cancer au-delà de la phase de traitement pour les aider à se reconstruire.
Sophie Poiroux
La progression scientifique dans le domaine de la lutte contre le cancer est donc fondamentalement liée aux recherches menées par les laboratoires médicaux et les instituts spécialisés. Mais chaque pays à sa propre façon de financer ces projets scientifiques. Françoise Redini, directrice du pôle nantais de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale.
Dans les pays anglo-saxons, il y a culture des fondations qui financent largement la recherche. Cette tendance vient aussi en France. La générosité du public est grandissante, il y a de plus en plus de dons qui aident à la recherche contre le cancer.
Françoise Redini
Mais la lutte contre le cancer n’est pas seulement un enjeu scientifique. Il s’agit surtout d’un combat humain qui vise à sauver la vie de nombreuses personnes. Martine Guillou, bénévole pour la Ligue contre le cancer de Nantes, nous raconte ses missions au sein de l’organisation.
Les bénévoles vont choisir entre un parcours patient ressource-témoin ou un parcours d'accompagnement des malades.
Martine Guillou
Grâce à cette parenthèse sur les efforts quotidiens des malades, des fondations et des chercheurs, on aimerait terminer notre reportage en gardant à l’esprit que le cancer reste aujourd'hui un enjeu humain et scientifique à surmonter à travers la recherche.
Reportage réalisé par Alice Carnevali de l'Académie euradio