Témoignage d'une habitante de la ville de Parme, ville parmi les premières à être confinées en Italie, premier foyer épidémique d'Europe.
Salut Euradio, je suis Letizia et je me trouve en ce moment bloquée en Italie, parce qu'il y a déjà trois semaines j’ai voulu partir de Berlin, la ville où j’habite, pour voir mes parents en Italie, à Parme qui est une ville qui se trouve au Nord dans la région Emilie Romagne, à côté de la Lombardie, c’est à dire la région ou tout est commence avec le Covid-19.
Quelque jours après mon arrivée le gouvernement a declaré Parme aussi comme zone rouge et pour cette raison on pouvait plus sortir ni rentrer dans la ville, tout était bloqué, et donc moi je suis restée coincée ici. Au cours de trois jours la nation entière est devenue zone rouge.
La situation est dramatique, et moi j’ai la possibilité de l'observer à travers les yeux et les mots de mes parents qui sont pneumologues à l’hôpital de Parme et ils me témoignent chaque jour de la peur que le virus peut se propager au point que il n’y aura plus de places pour les patients plus graves. La peur que la situation en Lombardie, à Bergame par exemple, peut se répéter en Emilie Romagne aussi. En même temps depuis deux jours on a enregistré au niveau national une légère mais importante réduction des personnes contaminées et des morts.
En ce qui concerne la vie quotidienne, je peux confirmer que la situation est très stressante à partir du fait qu'on est complètement isolés chez nous et qu’on peut sortir que pour des raisons urgentes – faire les course, aller chez le médecin ou à la pharmacie. Et pour sortir il faut toujours avoir une attestation qui justifie notre sortie et sinon on court le risque d'être dénoncés par la police.
Je pense que ces restrictions sont très importantes, parce que rester à la maison signifie éviter de compromettre le travail des médecins et du personnel hospitalier. Dans certaines régions, malheureusement, on continue à voir des gens qui sortent , peut être parce que ils n'ont pas la perception qu’on a ici.
Mais en ce qui concerne l’Emilie Romagne, j’ai la sensation qu’ on a vraiment compris l’importance de ça et que ce fait a presque renforcé le sens de communauté.
On a, par exemple, des gens qui chercher d’entretenir les autre en chantant ou jouant de la guitare sur les balcons et cela est à mon avis un signe positif de solidarité et de résistance.
Je vous souhaite une bonne journée et bon courage!