"Ça serait bien de ralentir un peu après ce confinement"

 "Ça serait bien de ralentir un peu après ce confinement"

Comment vivez-vous le confinement ? Question que nous avons posé à plusieurs journalistes, formés à l’académie Euradio. Aujourd’hui, direction l’Espagne, pays confiné depuis le 15 mars dernier, où nous répond Chloé Navarro.

"En général tout ce qui est activité physique me manque. Voir mes amis, aller à la fac, à la salle... finir la journée avec ce sentiment de fatigue. Ici en Espagne, on n'a même pas le droit de sortir pour aller faire du sport. Et pour ceux qui habitent en ville, en appartement, sans jardin, c'est encore plus difficile. Et me sentir productive me manque aussi. D'un autre côté c'est assez triste que ce qui me rend heureuse ce soit de faire plein de trucs. Pour moi, plus on fait de choses, mieux on se sent, parce que c'est une façon finalement de se réaliser. Quand on prend une après-midi pour lire, on culpabilise, comme si quelque part, on avait perdu notre temps."

Ce que je retiens surtout de ce confinement c'est qu'il faut arrêter d'être "control-freak" et de planifier au millimètre chacun de nos pas. Moi par exemple, je passe des heures à m'organiser, et c'est ce que j'ai fait juste avant le confinement. J'étais même un peu stressée tellement j'avais de choses à faire. Et finalement du jour au lendemain, on nous a annoncé qu'on allait être confiné. Donc finalement tout ce stress n'a servi absolument à rien. Même situation pour le mois d'avril et les prochains mois à venir [peut-être]. En fait, dans notre vie de tous les jours, on oublie de vivre le présent pendant qu'on planifie le futur, alors qu'au final, personne ne sait si le futur existe. Donc ce serait bien de ralentir un peu après ce confinement."