D'où ça vient les claviers QWERTY / AZERTY ?

 D'où ça vient les claviers QWERTY / AZERTY ?

Pourquoi les lettres sont-elles disposées de différentes façons sur les claviers en fonction des pays ?

Que cela soit sur nos téléphones, nos tablettes ou nos ordinateurs, on pianote tous les jours sur nos claviers et avec l’habitude, parfois les yeux fermés… On ne fait même plus attention au positionnement des lettres ! En fonction de la langue pratiquée, celles-ci sont disposées selon le modèle AZERTY ou QWERTY ; noms qui correspondent tout simplement aux six premières lettres de la première rangée du clavier. Mais alors d’où ça vient cette disposition des lettres ? Vous vous en doutez, les lettres n’ont pas été tirées au sort pour déterminer leur position, bien sûr que non. Plus étonnant cette disposition date du XIXème siècle. L’AZERTY et le QWERTY sont un héritage de la machine à écrire. 

En 1873, Christopher Latham Sholes créé une machine à écrire brevetée, dont les touches sont disposées de façon à répondre aux problématiques intrinsèques à la mécanique de la machine, dont les lettres sont frappées sur le papier par des "bras", des tiges métalliques actionnées à chaque pression sur la touche correspondante. Une saisie trop rapide de lettres situées à proximité sur le clavier pouvait entraîner l’enrayement de la machine. Les tiges métalliques se coinçaient les unes dans les autres, et il fallait donc démêler tout cela. Christopher Latham Sholes a donc l’idée d’espacer, de positionner sur le clavier les lettres de façon à éviter le problème. Il conçoit donc un modèle de clavier adapté à la machine et à la langue anglaise. Le QWERTY est né.

Comme la disposition répond aussi à un besoin d’ergonomie, pour faciliter la saisie des textes par l’utilisateur, les claviers changent d’un pays à l’autre. Le QWERTY est utilisé par les pays anglophones, alors que l’AZERTY est destiné aux pays francophones. Ce sont donc les modèles les plus répandus. Mais l’Allemagne ou certains pays d’Europe de l’Est utilisent par exemple le QWERTZ. En Lettonie, la disposition du clavier est encore plus surprenante. Les six premières lettres sont le U, le G, le J, le R, le M et le V. Le clavier est aussi fait de lettres accentuées inexistantes en français. 

Avec le temps, d’autres modèles, encore plus performants ont été mis au point, comme le DVORAK, le COLEMAK ou le BEPO, des noms toujours construits sur la logique des premières lettres du clavier. 

Le BEPO est par exemple conçu pour un public francophone. La disposition des lettres est conçue de manière à pouvoir utiliser ses dix doigts, à l’aveugle. Ce qui permet un gain de temps considérable, à tel point que certains le considèrent comme le vrai clavier français et militent pour qu’il remplace l’AZERTY. 

Mais ces claviers alternatifs peinent à s’imposer réellement car le grand public s’est habitué aux claviers standards. Si les lettres changent de place, il faudrait réapprendre à écrire à l’ordinateur. Un effort à court terme qui nous permettrait plus de rapidité à long terme, mais dur dur de sortir de sa zone de confort…