"La bande dessinée ne s'arrête pas à la Belgique et la France"

 "La bande dessinée ne s'arrête pas à la Belgique et la France"

Avec Fantrippers, Nicolas Albert ambitionne de créer une nouvelle forme de tourisme. Les cartes et guides que sa maison d'édition édite permettent de découvrir les grandes villes du monde à travers nos héros préférés, dont ceux de la bande dessinée franco-belge. Or, qualifier le style européen de "franco-belge" efface-t-il systématiquement les spécificités des autres pays ?

Un art qui ne connaît pas la crise

Malgré la crise sanitaire, la bande dessinée se porte bien en France avec un lectorat qui se rajeunit (34 ans en moyenne). Entre 2010 et 2020, le marché du 9e art a progressé de 45,7% (générant 591 millions d’euros), avec une hausse des ventes d'albums de 33,9% (53 millions d'exemplaires vendus). Le marché est par ailleurs porté par une envolée du manga avec près de 60% de hausse des ventes (22,5 millions d'exemplaires vendus en 2020). Les comics connaissent eux aussi une bonne progression avec une hausse des ventes de 127,7% sur les 10 dernières années.

Une revue dessinée sur l'histoire de Lille

Ce n'est un secret pour personne, Lille est un carrefour en Europe entre de nombreuses métropoles comme Paris, Londres et surtout Bruxelles, capitale mondiale de la bande dessinée. Mais finalement, il n'est pas nécessaire d'aller jusqu'en Belgique pour trouver du 9e art. À Lille, la maison d'édition La Boucle du Dessin lance en ce début d'année 2022 une revue au format bande dessinée sur l'histoire de la ville : Lille Mystérieuse. Un journal aux références européennes parfois un peu lointaines, mais surtout unique dans le Nord. Chaque mois, carte blanche est donnée à un artiste local pour aborder ses thèmes de prédilection.

Photo : Facebook