Toutes les semaines, Stéphanie Taupin et Fabien Hée vous emmènent à la découverte de l'Europe... et plus si affinité ! Les Cofondateurs de l'agence Les Éclaireurs Du Voyage ramènent de leurs repérages sur le terrain, souvenirs de rencontres, trouvailles insolites et conseils pour vos prochains voyages. Un regard parfois amusé, toujours sincère, sur ces destinations qui nous entourent et nous en font voir de toutes les couleurs.
Bonjour Stéphanie Taupin, aujourd'hui vous nous emmenez... à Alghero !
Oui Laurence, direction la côte Ouest de la Sardaigne et les 3 sœurs : Alghero, Castelsardo et Bosa.
Qu’est-ce qu’elles ont de particulier ces 3 villes ?
Allez, honneur à Alghero ?
C’est la capitale de la Riviera del Corallo, la côte de corail. Ce qui marque en arrivant à Alghero, ce sont ses remparts et ses toits rouges…
Puis quand on prend le temps de flâner dans le dédale des petites rues pavées de la vieille-ville, on se retrouve sur quelques centaines de mètres devant de belles bâtisses religieuses :
La cathédrale dell’Immacolata Concezione,
l’église de Nostra Signora del Carmelo,
l’église de San Francesco…
Une richesse architecturale qui se marie très bien avec les vieilles façades parfois un peu usées, aux couleurs pastel, les petits restaurants…
Alghero, c’est une ville qu’on laisse infuser je dirais.
Vous nous avez mentionné Castelsardo également ?
Tout à fait Laurence, Castelsardo est la seconde ville remarquable de la côte Ouest.
Troquez vos tongs pour des tennis ! La ville a été construite sur un promontoire rocheux, et les rues sont franchement pentues.
Castelsardo était elle aussi fortifiée, mais c’est son Château de Doria, dominant toute la ville, qui était la pièce maîtresse de sa défense.
Aujourd’hui, on apprécie simplement la beauté de son point de vue sur la côte, et on y découvre aussi dans son musée un savoir-faire transmis de génération en génération : Le tissage des roseaux.
On voit bien sûr facilement les paniers sardes suspendus un peu partout, mais l’exposition d’un bateau fait entièrement en roseaux est vraiment surprenante. Sa forme rappelle même les embarcations du lac Titicaca, au Pérou...
Pour profiter de Castelsardo, il faut aussi prendre un peu de recul le soir venu, pour admirer les lumières qui lui donnent vie.
Et la troisième sœur alors ?
Ah... Bosa ! C’est une explosion de couleurs.
La ville a été construite sur la berge de la rivière Temo. Depuis le vieux pont Ponte Vecchio, le château Malaspina domine les environs du haut de la colline.
Mais c’est véritablement le camaïeu de couleurs de toutes les maisons, anciennes ou plus modernes, avec leurs toits de tuiles orangées, qui attire le regard... et les photographes.
Avec ses palmiers et ses barques amarrées, Bosa a un côté moins officiel, plus « vacances ».
Et puis, c’est valable pour Bosa comme pour Alghero et Castelsardo, explorez les environs ! Les plages et criques se succèdent, et pour ceux qui ont envie de randonner, je recommande vraiment l’île d’Asinara. Les sentiers longent la côte sauvage, traversent dans les terres… La garigue vert foncée contraste avec le turquoise de l’eau...
Un lieu on ne peut plus paisible qui ferait oublier que ce fût un temps un bagne pour les mafieux !
Stéphanie Taupin, quand est-il préférable de visiter Alghero et la côte Ouest de la Sardaigne ?
Je recommande très clairement le printemps et le début de l’automne, pour pouvoir se balader longuement à pied sans trop de chaleur. Et puis c’est aussi après l’été que l’accueil sarde s’apprécie le mieux.
Un entretien réalisé par Laurence Aubron.