Depuis quelques temps, une association fait parler d'elle à Strasbourg : c'est l'association de solidarité Cop1. Créée pendant la pandémie de coronavirus, cette association de solidarité étudiante vise à venir en aide aux étudiants précaires. Martin Juglair, membre de l'association nous en explique les détails.
Martin Juglair : Cop1 c'est une association qui est née à la sortie du premier confinement, qui avait initialement pour objectif premier d'aider les étudiants en situation de précarité. Précarité qui avait été fortement mise en lumière pendant ce premier confinement, mais qui était déjà existante avant. Et elle n'a jamais cessé depuis le confinement. Donc Cop1 a continué à organiser des distributions pour venir en aide aux étudiants en situation de précarité. D'abord à Paris. Puis depuis quelques mois, dans toute la France. Pour venir en aide à un maximum d'étudiants.
[...] la précarité étudiante a été fortement mise en lumière pendant le confinement. Mais elle a été simplement mise en lumière. [cette précarité] était déjà existante avant, et elle n'a jamais cessé...
Depuis le début du mois de février cette association organise des distributions hebdomadaires de paniers repas à Strasbourg, pour les étudiants précaires.
M. J. : tous les étudiants et les jeunes de moins de 26 ans peuvent contacter Cop'1 et s'inscrire à une distribution alimentaire pour venir récupérer un panier alimentaire. Aujourd'hui à Strasbourg, on organise une distribution par semaine au Compotes Café. La première édition s'est super bien passée : on a accueilli 200 étudiants ici au Compotes Café, qui ont chacun bénéficié d'un panier alimentaire, le tout dans une super ambiance. Et on se retrouvera chaque lundi ici pour accueillir les étudiants qui en ont besoin. Dans chaque panier, on peut retrouver des fruits et légumes qui viennent de producteurs locaux, et des produits secs qui sont récupérés soit au cours de collectes de denrées auprès des supermarchés, soit qui sont fournis directement par des entreprises ou des grandes chaînes de distribution.
Le but c'est d'aider un maximum les étudiants sur ce qui est le plus compliqué au quotidien : le panier est donc principalement composé de produits alimentaires, et - quand on en a l'occasion - on ajoute des produits d'hygiène. D'ici quelques semaines, on aimerait organiser aussi des distributions vestimentaires.
Une problématique de la précarité étudiante encore cruciale aujourd'hui en France, et cela alors que l'Assemblée nationale a rejeté le 9 février 2023 un texte qui proposait de généraliser le repas à un euro à tous les étudiants. Aujourd'hui, seuls les étudiants boursiers peuvent y prétendre.