À Strasbourg, les plaques de rue racontent encore majoritairement des histoires d’hommes. Mais la Ville veut rééquilibrer cette mémoire collective : vingt-deux nouveaux lieux porteront cette année des noms de femmes — artistes, résistantes, intellectuelles ou militantes.
Pour Anne Mistler, adjointe à la maire chargée de la culture, cette initiative traduit une volonté forte d’égalité femmes-hommes. Donner des noms féminins à des rues, explique-t-elle, c’est « faire connaître ce qu’elles ont apporté à la vie collective ».
La commission de dénomination, composée d’élus, d’historiens et d’habitants, veille à représenter aussi bien les figures locales que nationales. Parmi elles, la passerelle Rosa Luxemburg ou l’allée Berthe Diebolt-Sieffer, pionnière au conseil municipal de 1945.
Une démarche saluée par les Strasbourgeois, soucieux de préserver l’identité locale tout en ouvrant la voie à une représentation plus juste des femmes dans l’espace public.
Un reportage de Dara O'Carroll.