À l’occasion des 35 ans d’Erasmus, le programmation 2021-2027 renouvelle les priorités du programme d’échange, qui depuis 2014, se nomme “Erasmus+”. Doté d’un budget inédit de plus de 26 milliards d’euros, le nouveau dispositif se veut désormais plus inclusif et plus innovant, tout en ciblant des nouvelles préoccupations à savoir la démocratie, l’écologie et le numérique. Toutefois, l’une des grandes nouveautés est surtout l’absence effective du Royaume Uni au programme Erasmus.
Dans la continuité du Brexit, le Premier Ministre britannique Boris Johnson a en effet choisi de ne plus être membre du programme Erasmus+. Souvent considérée comme l’une des plus belles réussites du projet européen, Erasmus n’a donc pas échappé à l’euroscepticisme britannique.
Mais pourquoi cette décision ? Comment interpréter ce départ dans une Europe extensive et inclusive ? Comment comprendre la sortie du Royaume-Uni alors que le programme bénéficie de budgets sans précédent et ambitionne de s’adresser à un public bien plus large ? Alors que l’île britannique était l’une des destinations favorites des étudiant.e.s du continent, quelles nouvelles mobilités vont se dessiner ? Quelle(s) alternative(s) le Royaume Uni va-t-il offrir à ses ressortissants désireux de réaliser un échange ? Mais surtout, comment l’Union européenne va-t-elle sauver le programme faisant la fierté de ses États membres après le coup fatal qui lui a été porté ?
Pour tenter d’éclairer toutes ces interrogations, nous comptons sur la présence de Charlotte Barcat, maîtresse de conférences en civilisation britannique et responsable internationalisation du Parcours Europe à l’Université de Nantes. Nous pourrons également compter sur le point de vue britannique de Pierre Bocquillon, docteur en Politiques européennes et enseignant francophone à l’Université d’East Anglia à Norwich en Angleterre. L’émission abordera trois thèmes : Nous reviendrons tout d’abord sur les raisons du retrait du Royaume-Uni du programme Erasmus (I). Nous aborderons ensuite les changements que cette décision a engendré sur les mobilités européennes et internationales (II). Enfin, dans un dernier temps, nous discuterons de l’impact de cette décision sur les structures universitaires (III).
Invité·e·s : Pierre Bocquillon (docteur en Politiques européennes) et Charlotte Barcat (maîtresse de conférence en civilisation britannique et responsable internationalisation du Parcours Europe à l'Université de Nantes)
Une émission réalisée par Fiona Jeanneau et Clémentine Sirvent
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