Chaque semaine sur euradio, retrouvez la chronique de Bernard Guetta, député européen, qui effectue un retour sur les actualités et événements européens actuels.
À l’intérieur comme dans la diaspora, ils tâtonnent et se cherchent. Autant dire que les opposants russes sont encore loin de former une seule et même opposition avec des objectifs et un programme communs mais à Berlin il y a peu, la semaine dernière à Paris, au Parlement européen les 5 et 6 juin prochains, leurs réunions se multiplient et leurs convergences s’affirment car tous sont désormais convaincus qu’ils auront à définir le post-poutinisme.
Les uns croient l’échéance proche. D’autres comptent en années plutôt qu’en mois mais aucun d’eux ne donne longtemps à ce régime parce qu’un dictateur qui perd une guerre perd aussi le pouvoir et que pour Vladimir Poutine ne pas gagner, c’était s’embourber comme on le voit et bientôt perdre. Cet homme, pensent-ils, est virtuellement fini et le fait est que, si ce n’était pas le cas, Evgueni Prigojine ne se risquerait pas à annoncer une « révolution » en Russie, les peines prononcées contre ceux qui dénoncent la guerre de l’intérieur ne seraient pas aussi invraisemblablement lourdes et il n’y aurait pas autant de cadres de l’économie à se « suicider », poussés dans le vide après avoir tué femme et enfants.
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