Profitez de la chronique "Quoi de neuf en Europe ?" chaque semaine sur euradio. Retour sur l’actualité européenne avec Perspective Europe, l’association du master Affaires Européennes de Sciences Po Bordeaux.
Dans cet épisode, une discussion sur les nouveautés de la semaine avec Margaux Meneyrol.
Alors dites-nous Margaux, Quoi de neuf en Europe ?
Et bien cette semaine la France, notre cher hexagone, est au cœur de l’actualité européenne.
D’abord, elle semble avoir pris un nouveau départ dans ses relations transmanche. En effet, Emmanuel Macron et Rishi Sunak se sont rencontrés, pour la première fois depuis la très récente élection du Premier ministre britannique, lundi dernier en Égypte en marge de la COP 27.
Et en quoi consiste ce nouveau départ ?
Les deux hommes ont montré une volonté nette de renouer des liens qui avaient été sérieusement malmenés sous l’ère de Boris Johnson. Rishi Sunak a particulièrement insisté sur l’importance de la relation franco-britannique en parlant de « confiance et optimisme ».
Sur quels sujets se sont-ils retrouvés ?
Les deux dirigeants ont marqué leur volonté de faire front commun face aux traversées illégales de la Manche et renforcer la coopération pour lutter contre l’immigration clandestine. Londres a d’ailleurs affirmé qu’un accord entre les deux pays était dans sa phase finale de négociation.
Mais au-delà de leurs objectifs, ces deux dirigeants ont des points communs.
Tout-à-fait, comme vous l’avez souligné les deux hommes ont aussi été comparés sur leurs parcours : ils sont tous les deux issus du privé : Emmanuel Macron est un ancien banquier d’affaires chez Rothschild, Rishi Sunak lui, ancien banquier de la Goldman Sachs.
Ils sont alors tout aussi liés dans les critiques.
Oui effectivement, ils sont souvent qualifiés comme des représentants des classes aisées déconnectés de la réalité sociale.
Quoi qu’il en soit nous suivrons l’avancée des négociations d’accord. D’ailleurs, à l’opposé de ce réchauffement des relations, la France est en pleine crise diplomatique avec l’Italie, non ?
Oui tout à fait, la relation entre les deux pays vient de se fracturer sur la question des migrants. Le 26 octobre, un navire affrété par SOS Méditerranée, l’Océan Viking, a annoncé avoir effectué de nouveaux sauvetages et comptait 234 migrant·es à son bord. Mais, l’Italie a refusé d’accueillir le navire qui, le 8 novembre, cherchait toujours un port.
Alors, quel est le lien avec la France ?
Et bien, face au refus italien la France a accepté d’accueillir le bateau « à titre exceptionnel » et ce dernier a finalement débarqué le 10 novembre à Toulon. Et, alors que Meloni remerciait ce geste, la France a quant à elle dénoncé le « comportement inacceptable » des autorités italiennes.
Les sanctions sont-elles depuis tombées ?
Oui, le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a fustigé la position italienne et pour protester il a annoncé le renforcement des contrôles frontaliers ainsi que le retrait de la France du mécanisme de relocalisation des réfugié·es prévu cet été, qui devait accueillir 3 500 réfugiés actuellement en Italie, et appelle les autres participants à faire de même.
Qu’en a répondu le gouvernement italien ?
Il a dénoncé le nombre moindre de migrant·es accueillis par la France en comparaison avec l’Italie.
Entretien réalisé par Laurence Aubron.