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De Nantes à l'UE, le vélo prend sa place dans les rues et les politiques

De Nantes à l'UE, le vélo prend sa place dans les rues et les politiques

Traverser une ville à vélo nous parle des modes de vie de ses habitants. Ça nous parle aussi des choix politiques à l'échelle locale, qui réservent plus ou moins d’espace aux cyclistes. Mais, aujourd’hui, le vélo rentre aussi dans les agendas nationaux et européen, qui misent sur une nouvelle mobilité. 

Quels sont les enjeux ? Nous le voyons à Nantes en pédalant avec Daniel Daoulas, un fidèle des deux roues. 

 Je me déplace à vélo pratiquement 100 % au quotidien, pour aller faire des courses ou pour aller au travail. C'est pratique, rapide et bon pour la santé.

Daniel Daoulas est vice-président de l’association nantaise Place au vélo. 

On souhaite rééquilibrer l'espace, moins de voiture pour davantage de place au vélo. Peu à peu, on a amélioré les choses, mais il y a des progrès à faire. Allons le voir.  

 La dernière étude, en 2015, signalait qu'à Nantes seuls 3 % des déplacements se font à vélo. La métropole a adopté l’année dernière un nouveau schéma directeur pour 640 km de nouveaux aménagements cyclables. Les plus importants seront des axes magistraux, une espèce d'autoroutes de vélos, plus sécurisées. 

On voit qu'il y a des pistes qui ne sont pas suffisamment claires et pas assez larges. Le camion qui est derrière nous est sur la piste cyclable. On est sur des bandes cyclables de mauvaise qualité. 

Malgré certains passages compliqués, on aperçoit une diversité sur les pistes. Des vélos cargo ou des parents en biporteur, des modalités qui dénotent l’essor de la culture vélo en France, encore loin pourtant de pays comme le Danemark.  

Justement, le gouvernement français a renouvelé en septembre le Plan Vélo lancé en 2018. Un nouveau fonds de 250 millions d’euros pour améliorer le réseau cyclable urbain et rural, créer des stationnements ou subventionner l’achat de vélos. 

En plus, la France a rejoint récemment la déclaration européenne sur le vélo. Cosignée pour l’instant par 8 États membres, elle demande à la Commission européenne un plan d’action pour le vélo. 

C’est une demande historique de l’organisation European Cyclist Federation. Philip Amaral est son représentant. 

ECF and other organisations work very hard to urge national governments and the EU to invest more money to grow cycling. Politically we’d like to see cycling become a recognised fully-fledged mode of transport. We are trying to get a EU-level cycling strategy.

On verra donc si l’UE agit pour mettre les mobilités douces à pleine vitesse. 

Reportage réalisé par Joan Barceló