"8 in favor, 0 abstention, 0 against, 1 absent."
Ça, c’est un décompte de voix pour le vote d’une résolution pour la transition énergétique dans l’Union européenne. Alors non, nous ne sommes pas au Parlement européen, mais au lycée Saint-Benoît à Angers. L’établissement accueille la 50ème session nationale du Parlement Européen des Jeunes, qui s'est déroulée la semaine du 16 avril. L'association d’éducation à la citoyenneté européenne qui opère depuis environ 30 ans en France a pour l’occasion réuni 140 jeunes, âgé·es de 15 à 25 ans, venus de France métropolitaine, d'Outre-mer et même de toute l’Europe, pour discuter et débattre durant les 5 jours de la session, présentée par la présidente du Parlement Européen des Jeunes en France, Angèle Courtot.
"Pour cette 50ème session, on a décidé de réfléchir au thème de l'Europe en transition, on va reprendre les commissions du Parlement européen qui existent telles que LIBE, CULT, AFECT ect. et réfléchir sur ces questions toujours en lien avec l'Europe en transition."
L'événement, financé en partie par Erasmus Plus, est l’aboutissement de plus de 9 mois de travail, pour les deux organisateurs en chef et leur équipe. Ces derniers gèrent tout, de l'hébergement à la nourriture en passant par les petits problèmes de logistique. À travers les 8 commissions présentes, il est aussi bien question des droits des femmes et du développement que de de l’agriculture et de l’énergie, à l’image de la commission sur l’énergie, présidée par Salomé Nogue. Chacune des commissions propose une résolution à l'issue de deux jours de travail.
"Le premier jour, l'objectif, c'était de souligner les problèmes liés aux ressources énergétiques, la difficulté de s'approvisionner. Et dans un second temps, le deuxième jour, l'objectif, c'était de trouver des solutions pour pallier ces problèmes."
À la suite du travail en commission, les résolutions sont soumises au vote en assemblée plénière. Après quelques discours de présentation et de critique de la résolution, vient le temps du débat, encadré par un processus précis que nous présente Théophane, en charge des médias pour la session.
"Dans chaque tour de débat, il y a 3 questions, qui sont posées soit en français soit en anglais. À la fin de chaque tour, la commission proposante répond".
Et concrètement ça donne ça :
"Sur le quota d'émission de Co2 qui n'a pas fonctionné et qui a été mis en place durant des années, est-ce que votre moyen de quota d'émission de déchet radioactif va vraiment fonctionner dans cette Union européenne ?"
"Pour répondre d'abord à la première question sur le quota, alors déjà il faut savoir que dans ce cas les quota sont plus facilement mesurables. En effet, le Co2, vous pouvez difficilement le compter ou le calculer. L'avantage du nucléaire, c'est que les déchets sont dans des boîtes si j'ose dire, donc c'est plus facilement comptable. Donc on peut avoir un meilleur suivi des déchets nucléaires."
Si chaque session est un espace pour débattre, développer sa prise de parole et creuser des sujets d’actualités, c’est aussi un moment de rencontre et d’ouverture aux autres pour ces jeunes.
"Moi personnellement, sur la première session que j'avais faite, il y a eu une dizaine de nationalités différentes, ce qui m'a permis de garder le lien. J'ai des amis qu'il faut que je revois pendant les vacances d'été. J'ai été inviter à visiter leur pays, j'ai un hébergement du coup là-bas".
Des rencontres permises grâce au réseau du Parlement Européen des Jeunes qui regroupe 40 associations issues de 40 pays dans toute l’Europe.
Reportage réalisé par Vincent Le Pape.