Migrants, réfugiés et demandeurs d’asile peuvent compter sur un certain nombre d'associations pour trouver une aide juridique sur le territoire français. En Île-de-France, près de 30 mille personnes sont accompagnées par La Cimade dans 13 lieux différents.
Gwénola Le Taillandier est déléguée nationale de l’association dans la région : “Ici dans le 17e, c’est la permanence de Batignolles. On reçoit des personnes plusieurs fois par semaine, les mercredis et jeudis en physique, avec ou sans rendez-vous, pour des questions différentes.”
Questions de régularisation, questions sur les demandes d’asile ou sur le regroupement familial… Plus d’une centaine de personnes, par jour, viennent consulter les bénévoles lors de ces permanences juridiques.
Michelle, bénévole depuis 5 ans, prend le temps de faire une pause cigarette entre deux prises en charge. Elle remarque une augmentation des OQTF, obligation de quitter le territoire français, depuis la mise en place de la circulaire Darmanin, mi novembre.
On constate un nombre important d’OQTF avec un délai de recours de 48 heures pour atteinte à l’ordre public. Michelle, bénévole à La Cimade
Selon elle, la dématérialisation des préfectures, avec les démarches administratives qui se font de plus en plus en ligne, pose également problème : “Des gens n’arrivent pas à obtenir de rendez-vous, ce qui rend des situations d’urgence absolue parce que certains ont une carte de séjour qu’il faut renouveler. Ils peuvent perdre leur travail et leur logement.”
Bénévoles et salariés de La Cimade ont tous le projet de loi immigration 2023, prévu pour le premier trimestre de l’année, en tête. Ils sont prêts à se mobiliser pour que chacun reçoive un accueil digne et solidaire, l'objectif principal de l’association.
Reportage réalisé par Lou Surrans