EuropaNova a été fondé en 2003, à l’initiative de Guillaume Klossa et d'Enrico Letta, par de jeunes actifs européens souhaitant accélérer la marche vers une puissance publique européenne démocratique, économique et sociale, capable de résister aux crises et aux tentations de repli sur soi, engagée en faveur d’une mondialisation équilibrée respectueuse des individus, des cultures et soucieuse d’un développement durable de la planète.
Pour revenir sur l’actualité européenne de la semaine, la Cour de Justice de l’Union européenne a rejeté le recours déposé par la Hongrie et la Pologne.
Mercredi 16 février la Cour a rejeté le recours des deux pays contre le mécanisme de conditionnalité. Celui-ci prévoit la possibilité pour l’Union de suspendre les fonds européens d’un État membre qui violerait les principes de l’État de droit.
Les traités européens ne prévoyaient-ils pas déjà des sanctions pour ce type de scénario ?
Il est vrai que l’article 7 du TUE donne la possibilité de sanctionner un État qui ne respecte pas les valeurs de l’Union européenne. Mais l’on sait bien que ce mécanisme est au point mort, du fait de l’exigence de l’unanimité des pays membres de l’UE.
Et comment ont réagi les principaux concernés, et particulièrement la Hongrie ?
Et bien il n’aura pas fallu attendre la décision de la CJUE pour que la Hongrie réagisse. Quelques jours avant l’arrêt, Viktor Orban, le Premier ministre hongrois, a suggéré, pour la première fois, la possibilité pour son pays de quitter l’Union européenne. Lors de son discours annuel sur l’état de la nation, le dirigeant hongrois a déclaré que l’UE mène, je cite, « une guerre sainte, un djihad » sous le slogan de l’État de droit.
Côté géopolitique, Marseille a accueilli la réunion informelle des ministres européens du commerce dans le cadre de la PFUE…
Tout à fait, cette réunion a été l’occasion de mettre sur la table des sujets structurants pour l’avenir du cadre commercial international d’une part, et des relations entre l’Union et ses partenaires stratégiques d’autre part.
Que pouvons-nous tirer de ces échanges Nericia ?
Ces échanges ont permis de rappeler le soutien des pays européens à la Lituanie face à la Chine. Mais aussi d’évoquer la distribution des vaccins contre la covid-19 pour des pays tels que l’Inde ou l’Afrique du Sud. Et enfin mettre l’accent sur la coopération commerciale entre l'Union européenne et l'Union africaine.
Cette réunion était donc l’occasion de préparer le sommet UE-UA qui se tiendra les 17 et 18 février prochain à Bruxelles.
Terminons par un focus sur la situation environnementale en Serbie …
En tant que pays voisin et candidat de l’UE, la Serbie arrive en tête des pays les plus pollués en Europe. Un reportage Arte revient sur les raisons de cette pollution.
En premier lieu, l’utilisation abusive du lignite par les centrales. Mais le reportage met surtout l’accent sur la présence de Rio Tinto, un groupe minier anglo-australien venu exploiter le lithium dans le pays…
En quoi la présence de cet investisseur étranger pose un problème environnemental aux yeux des Serbes ?
Et bien, si sa présence constitue une réelle opportunité pour le développement socio-économique du pays, il s’agit d’une catastrophe sur le plan environnemental selon eux.
Pour Rio Tinto, le lithium est présenté comme une technologie verte, qui pourrait sauver l’environnement. Ce n’est pas l’avis de tous, notamment des militants écologistes serbes qui estiment que les ressources naturelles sont utilisées à des fins de profit et de croissance.
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Nericia Nzingoula au micro de Cécile Dauguet