Pour célébrer les 50 ans de la révolution des Œillets, une lecture de poèmes est organisée sur les quais de Bordeaux. Tour à tour sont lus Trova do Vento que Passa, de Manuel Alegre, puis Revolução, 25 de Abril ainsi que Revolução-Descobrimento de Sophia de Mello Breyer.
"Comme les œillets, la démocratie est une fleur qui doit être arrosée, pour rester forte et brillante" a déclaré le consul général du Portugal à Bordeaux, Mario Gomes.
Pour ce dernier, le 25 avril, c'est l'occasion de continuer à "construire ces valeurs de libertés, d'état de droit et de démocratie".
Des propos qui résonnent avec l’actualité, selon une dame portugaise, vivant depuis deux ans à Bordeaux, venue commémorer le 25 avril comme pour dire "non" à la montée des idées d’extrême droite et liberticides dans son pays.
"Comme la droite a gagné beaucoup d'espace cette année au Portugal", cela lui semblait important de venir commémorer le 25 avril. "C'est le moment de crier, on ne peut pas laisser ces idées gagner du terrain. [...] Il faut qu'on sache, il ne faut pas que l'histoire se répète", poursuit-elle.
À Bordeaux en particulier, il est important de célébrer la révolution des Œillets, pour le maire Pierre Hurmic, qui voit la ville comme "une terre qui a été très accueillante vis-à-vis de la communauté portugaise durant ces longues années de dictature fasciste".
Pour clôturer les célébrations, les personnes présentes sont invitées à jeter un œillet dans la Garonne. Le groupe n'a pas manqué de chanter en cœur, le célèbre chant d'opposition au régime de Salazar, Grândola, Vila Morena.
Un reportage réalisé par Cassandre Thomas.