Aujourd’hui en Europe

Aujourd'hui en Europe - Mardi 31 janvier

Aujourd'hui en Europe - Mardi 31 janvier

Aujourd'hui en Europe est un format quotidien regroupant les actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction euradio à Bruxelles.

Au programme du jour : 

- Les 100 premiers jours de Giorgia Meloni

- L'Estonie appelle les réservistes à participer à des exercices militaires

- République tchèque : Petr Pavel élu président

Bonjour à toutes et à tous, bonjour Laura. Débutons ce journal en se tournant du côté de l’Italie. Trois mois après son entrée en fonction comme présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni semble plus que jamais s’imposer à l’international. 

Bonjour à toutes et à tous, bonjour Raphaël, oui Giorgia Meloni, à la tête du parti post fasciste Fratelli d’Italia vient tout juste de fêter ses 100 premiers jours en tant que présidente du conseil des ministres italien. Alors que son élection avait, en octobre dernier, suscité des cris d’alarme dans toute l’Europe, la leader d’extrême droite aurait, d’après le journal français Le Figaro, effectué “un parcours sans faute à la tête de l’Italie”. Avec une position “ouverte au dialogue”, Giorgia Meloni n’a pas manqué de surprendre la communauté internationale en marchant dans les pas de son prédécesseur Mario Draghi sur plusieurs dossiers de politique extérieure.

Depuis son élection Giorgia Meloni a en effet lissé son programme politique, affirmant sa position européenne auprès de Bruxelles. 

En effet, malgré son programme populiste et eurosceptique sur lequel elle s’est faite élire, Giorgia Meloni a préféré jouer le jeu de Bruxelles ces derniers mois. Et ce pour une raison assez claire : avec près de 200 milliards de prêts octroyés dans le cadre des dispositifs de relance post-covid, l’Italie est la principale bénéficiaire d’aides européennes. Son pays est donc économiquement dépendant de l’Union européenne et la présidente du conseil des ministres italien a, dès son entrée en fonction, décidé de jouer un rôle de premier plan dans l’Union n’hésitant pas à rappeler en novembre dernier, je cite, que “l’Europe reste une des pierres angulaires de la politique étrangère de l’Italie”.

Et Giorgia Meloni a également rassuré l’OTAN en tenant ses promesses faites à l’Ukraine, malgré les pressions de ses deux alliés Matteo Salvini et Silvio Berlusconi. 

Oui. Matteo Salvini et Silvio Berlusconi, connus pour être de très proches “amis” de Poutine, ne sont pas parvenus à interférer dans les décisions de Giorgia Meloni vis-à-vis de la guerre en Ukraine. La présidente du conseil a d’ailleurs récemment annoncé sa volonté de se rendre à Kiev en début d’année pour affirmer son soutien au président ukrainien Volodymyr Zelensky et lui annoncer - si les négociations avec la France arrivent à leur terme - l'envoi du système de défense aérienne franco-italien Samp-T Mamba.

Continuons ce journal en partant du côté de l’Estonie où près de 3 000 réservistes et volontaires participent actuellement à des exercices de préparation à la défense. 

Effectivement Raphaël, l’Estonie compte sur les réservistes pour composer son armée. C'est pourquoi elle organise régulièrement des exercices en temps de paix afin de maintenir et de renforcer la capacité de la structure de réserve à réagir en temps utile. Entre maniement des armes et utilisation de systèmes antichars, ces exercices, qui devraient durer six jours, sont d’après le major Andres Valli, “adapté à l'expérience de combat en Ukraine”, et ont pour objectif de préparer le pays en cas “d’invasion imminente”. Le gouvernement a tout de même souligné qu'il s'agissait d'un simple exercice, prévu chaque année, et qu'il n'y avait pas de menace militaire immédiate pour l'Estonie.

Une mobilisation qui intervient seulement quelques jours après l’expulsion de l’ambassadeur russe du territoire estonien lundi dernier. 

Oui, les tensions entre la Russie et le pays balte se sont largement tendues ces derniers mois, après l’adoption par le parlement estonien d’une loi faisant de l’estonien la seule langue nationale et après le déboulonnage de monuments à la gloire de l’armée rouge. Le dernier conflit diplomatique date de la semaine dernière, après que la Russie ait annoncé, lundi 23 janvier, l'expulsion de son territoire de l'ambassadeur estonien. Tallinn avait déjà procédé quelques semaines plus tôt à l’expulsion d’une vingtaine de diplomates et employés de l'ambassade russe dans le pays. L’Estonie avait par la suite diminué le niveau de ses relations diplomatiques avec Moscou au strict minimum et poussé pour un soutien massif de la communauté internationale à l’Ukraine.

L’Estonie qui est d’ailleurs, dans le monde, le premier soutien financier et militaire de l’Ukraine, proportionnellement à son PIB. 

Oui, avec plus de 1% de son PIB destiné au soutien de l’Ukraine, l’Estonie est le premier contributeur, suivie de très près par la Lettonie. Les deux pays baltes ne cessent d’ailleurs de réaffirmer leur soutien à l’Ukraine en annonçant, encore il y a quelques jours, une nouvelle aide destinée à Kiev au cours de l’année 2023.

Terminons ce journal du côté de la Tchéquie. Samedi, l'ancien chef du Comité militaire de l'OTAN, Petr Pavel a remporté l'élection présidentielle face à l'ancien Premier ministre Andrej Babis.

Oui selon les résultats officiels annoncés ce lundi, Petr Pavel a remporté le second tour de l’élection avec plus de 58% des voix. Ce fervent défenseur de l’UE et de l'OTAN, remplacera l’ancien président pro-russe et eurosceptique Milos Zeman à la tête du pays. Le nouveau président élu annonçait lors de sa campagne vouloir “rétablir l’ordre” dans le pays, continuer à soutenir l’aide à l’Ukraine et appuyer la candidature de Kiev à l’UE.

Et l’ancien premier ministre Andrej Babis À quant à lui obtenu 41,76% des voix. 

Oui, ​​pourtant confronté à un procès dans une affaire de fraude aux subventions européennes, le milliardaire et ancien premier ministre populiste Andrej Babis était arrivé second au premier tour des élections il y a deux semaines. Il avait d’ailleurs mené campagne en laissant entendre que son rival pourrait entraîner le pays dans la guerre en déclarant que de son côté il “n’enverrait pas de troupes tchèques en aide à la Pologne ou aux pays baltes”.

Merci à tou·tes pour votre attention.