Aujourd’hui en Europe

Aujourd'hui en Europe - Jeudi 25 février

Aujourd'hui en Europe - Jeudi 25 février

Nouvelles sanctions à l'encontre de responsables russes, birmans et vénézuéliens ; la Commission européenne présente son plan de "ceinture à trois points" ; en Roumanie, les mineurs grévistes obtiennent gain de cause ; l’Assemblée régionale et locale euro-méditerranéenne réunie pour une nouvelle session plénière.

De nouvelles sanctions à l'encontre de responsables russes, birmans et vénézuéliens.

Les ministres des affaires étrangères européens se sont réunis lundi à Bruxelles. Plusieurs sujets étaient à l’ordre du jour mais les ministres ont surtout annoncé l’instauration de nouvelles sanctions à l’encontre de plusieurs responsables russes, birmans et vénézuéliens.

Lundi 22 février, les ministres ont approuvé un projet de sanctions à l’encontre de quatre responsables russes impliqués dans l’arrestation d’Alexeï Navalny. L’opposant numéro un à Vladimir Poutine a été arrêté à son retour en Russie après avoir été soigné en Allemagne des suites d’un empoisonnement orchestré selon toute vraisemblance par les services de sécurité russes. Durant cette réunion, les États membres ont aussi adopté un projet de sanctions visant des membres de l’armée birmane, qui ont pris le pouvoir dans ce pays le 1 er février, et mis en détention l’ancienne Première ministre Aung San Suu Kyi et menacent les protestataires qui manifestent tous les jours dans les rues du pays. 

L’UE a aussi sanctionné 19 hauts fonctionnaires du régime de Nicolas Maduro, responsables selon l’UE d’atteinte à la démocratie et à l’Etat de droit au Venezuela. 

Oui, les nouvelles sanctions de l’UE à l‘encontre du Venezuela viennent s’ajouter à celles déjà mises en place et qui comprennent, par exemple, un gel des avoirs et une interdiction de voyager en Europe pour les principaux responsables au pouvoir à Caracas. 

Le président Maduro dont les Européens ne reconnaissent pas la légitimité a riposté en décidant mercredi d'expulser l’ambassadrice de l’Union européenne à Caracas, la portugaise Isabel Brilhante. Il lui a donné 72 heures pour quitter le territoire vénézuélien.

La Commission européenne présente son plan de "ceinture à trois points"

Cette semaine a aussi été marquée par la présentation lundi par Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission européenne, et Thierry Breton, commissaire européen chargé du marché intérieur, du plan d’action, baptisé plan ceinture à trois points, sur les synergies entre les industries civile, spatiale et de la défense.

L’ingénieur suédois à l'origine de la ceinture de sécurité s’était inspiré des harnais utilisés par les pilotes d’avions de chasse. Et bien Bruxelles a choisi de baptiser son plan sur les synergies industrielles : ceinture à trois points. Il vise donc favoriser l’innovation en impulsant des alliances transfrontalières qui bénéficieront aussi bien aux secteurs civils que militaires. Avec les un milliard d’euros par an dont bénéficie le Fonds européen de défense, l’UE souhaite encourager les investissements des entreprises et des États membres dans des secteurs qu’elle juge stratégiques.

Restons à Bruxelles oú la Commission a annoncé mercredi une nouvelle mesure sur les frais d’itinérance qui profite largement aux consommateurs européens.

Oui, depuis 2017, si vous voyagez dans un autre État membre mais aussi en Islande, au Liechtenstein ou en Norvège vous profitez du même forfait de téléphone que celui auquel vous avez souscrit dans votre pays. Cette mesure devait prendre fin en 2022 mais la Commission a décidé de prolonger de 10 ans la suppression des frais d’itinérances. 

Suite à une consultation publique, elle a relevé que beaucoup d’Européens se plaignaient d’un débit internet moins important lorsqu’ils voyageaient au sein de l’Union, de la 3G ou lieu de la 4G par exemple. La Commission propose donc de garantir la même vitesse de connexion à l’étranger lorsque le réseau le permet.

En Roumanie, les mineurs grévistes obtiennent gain de cause

Tournons nous à présent vers l’Est de l’Europe où des mineurs roumains de la vallée du Jiu ont obtenu gain de cause suite à une grève qui a beaucoup fait réagir l’opinion publique.

Oui, dans la vallée de Jiu dans le sud-ouest de la Roumanie, une centaine de mineurs se sont mis en grève au fond de la mine pour protester car ils n’avaient pas touché de salaire depuis trois mois. Lundi, le gouvernement a promis qu’ils recevront leurs salaires en fin de semaine. La mine qui appartient à l’entreprise publique Hunedoara, est en défaut de paiement depuis maintenant plus d’un an. 

Depuis notamment l’introduction de nouvelles règles environnementales dans l’UE, les coûts liés à l’extraction du charbon ont bondi. Suite à cet épisode, plusieurs commentateurs s’interrogent sur la volonté politique de continuer à exploiter ces mines.

La Roumanie tente progressivement de se détourner des énergies fossiles qui représentent cependant encore environ 60% de son électricité. Au niveau européen, que prévoit l’UE pour soutenir les transitions des régions minières en Europe ?

Fin juin 2020, l’UE a mis un en place la plateforme pour une transition dite juste afin de faire face aux effets sociaux et économiques de la transition énergétique. Cette plateforme vise à garantir 40 milliards d’euros pour les septs prochaines années. 

En plus de l’appui financier, la Commission apporte également une assistance technique et a créé une structure de dialogue entre les acteurs locaux, nationaux et les partenaires sociaux. La vallée du Jiu a été sélectionnée pour faire partie du dispositif.  

L’Assemblée régionale et locale euro-méditerranéenne réunie pour une nouvelle session plénière

Terminons ce journal en revenant sur la réunion lundi d’une assemblée qui rassemble les représentants locaux et régionaux de l’UE et des pays de la Méditerranée.

Oui, créée en 2010 par le Comité européen des régions, l’Assemblée régionale et locale euro-méditerranéenne est un forum de dialogue entre les élus européens et leurs homologues du Sud. De la Mauritanie à la Turquie, cette assemblée vise à renforcer la coopération entre ces pays et à travailler ensemble face à des défis communs. Leurs membres se sont réunis lundi pour collaborer sur des sujets tels que la transition énergétique, l’aménagement urbain mais aussi l’épineuse question de l’accès à l’eau et son rôle pour une agriculture durable.

Cette session plénière a aussi récompensé des initiatives locales.

En effet, l’assemblée a décerné son prix 2021 sur l’entreprenariat local des jeunes en Méditerranée. Ce prix récompense de jeunes entrepreneurs innovants travaillant pour leurs communautés en coopération avec les autorités locales. Plusieurs projets ont été retenus, comme une entreprise de panneaux solaires en Algérie, ou encore une société palestinienne qui filtre l’eau sans produit chimique. Finalement c’est une agence de voyage locale albanaise qui a été récompensée. Du nom de 1001 Aventures, elle propose différentes activités sportives et culturelles éco-responsables dans la région vallonnée de Berat, située au centre sud du pays. L’entreprise créée par Erilda Krasi alors qu’elle était encore à l’université emploie des jeunes de la région et fait la promotion de l’artisanat local. 

Thomas Kox - Armand Duthil

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Image : Dimitris Vetsikas