Pour cette première édition de l'année 2021, nous revenons sur les faits marquants de l'année 2020. Outre le coronavirus, l'année aura aussi été marquée par l'adoption du Pacte vert européen et la signature in extremis d'un accord pour le Brexit.
Bonjour à toutes et à tous, bonne année ! C’est la première édition de 2021 ! C’est donc l’occasion de revenir sur cette année 2020 particulièrement mouvementée pour l’Europe. La pandémie n’a pas mis l’actualité à l’arrêt et 2020 a de fait été marquée par de nombreux changements. Pouvez-vous revenir sur quelques uns de ces changements ?
L’année 2020 a été très chargée pour la Commission européenne. Celle-ci a poussé de nombreux chantiers dont le Pacte vert. Le grand plan de lutte contre le réchauffement climatique. En 2020, l’UE a adopté une série d’objectifs qui s’inscrivent dans le contexte environnemental. L’UE s’est dotée d’une nouvelle politique agricole, plus durable et responsable. Pour 2050, la Commission ambitionne d’atteindre la neutralité carbone. Un pacte qui est d’ailleurs financé à hauteur de 1000 milliards d’euros et qui touche de nombreux secteurs, l’énergie, le transport ou encore la biodiversité.
Dans un autre registre, l’UE a adopté une nouvelle politique numérique. L’objectif est de mieux réguler les grandes entreprises du secteur digital. Enfin, l’UE s’est dotée d’un mécanisme de sanction des violations des droits de l’homme. Plus que jamais, l’UE s’érige comme garant des libertés fondamentales.
Evidemment, en mars, c’est la pandémie de covid-19 qui a frappé bousculant l’Europe et le monde comme jamais depuis la Seconde Guerre mondiale.
Tout à fait ! Le 13 mars, l’organisation mondiale de la santé déclare l’Europe comme l’épicentre de la pandémie dans le monde. Les États membres adoptent tous des mesures, et se confinent. L’UE multiplie les aides aux Etats membres. En juillet, ceux-ci s’accordent sur un plan de relance pour pallier les effets de la pandémie. 750 milliards qui seront empruntés par l’UE. Les 10 et 11 décembre, les 27 Etats membres ont formellement adopté le budget européen et le plan de relance. Un accord trouvé après plusieurs mois de tractations, notamment marqués par l’opposition de la Hongrie et de la Pologne.
Autre fait marquant de 2020, c’est le Brexit ! Le 31 janvier 2020, l’Union européenne perdait pour la première fois de son histoire l’un de ses membres. Depuis cette date courait la période de transition et depuis lors l’Union et le Royaume-Uni négociaient un accord post-Brexit. Des négociations qui n’ont abouti qu’il y a quelques jours, juste avant la limite fixée. Pouvez-vous nous dire dans les grandes lignes ce que contient cet accord ?
Tout à fait ! L’UE et le Royaume-Uni ont signé un accord de commerce et coopération. Composé de 1300 pages, il régit les relations commerciales post-Brexit dans de nombreux domaines. A savoir, les échanges de biens et services, la fiscalité, la concurrence entre entreprises, ou encore la coopération policière et judiciaire.
Fin 2020, plus personne n’espérait obtenir un accord tant le Royaume-Uni refusait de céder du terrain notamment sur la pêche et la concurrence économique. Les pêcheurs européens renoncent à 25% de leurs pêches dans les eaux britanniques. En matière de concurrence, le Royaume-Uni s’est engagé à maintenir des normes élevées dans les domaines sanitaires et des droits sociaux. Depuis le 1er janvier 2021, les citoyens européens subiront des contrôles aux frontières et devront présenter leur passeport à partir d’octobre 2021.
Terminons en évoquant la course à la vaccination. Celle-ci rendue nécessaire par la pandémie de covid-19 a démarré en Europe fin 2020 après que l’agence européenne des médicaments ait autorisé la mise sur le marché du vaccin de l’entreprise américaine BioNTech/Pfizer.
En effet, et la vaccination a déjà commencé en France, en Italie, et en Espagne, notamment. 200 millions de doses sont déjà prêtes et 100 millions supplémentaires suivront dans les mois qui viennent. La France obtiendra 45 de ces 300 millions. Celles-ci serviront à vacciner 22,5 millions de citoyens français. Il s’agit ici juste des vaccins de la société BioNTech/Pfizer. 5 autres contrats ont été signés avec d’autres entreprises pour subvenir aux besoins du reste de la population et des générations futures.
Néanmoins, la vaccination n’avance pas aussi vite que les pays le voudraient. Malgré le fait que de nombreux laboratoires soient concernés, la production mondiale peine à suivre la demande de vaccins. En Europe, la vaccination est réservée aux couches vulnérables de la population. Les autres devront patienter.
Image par Ockert Le Roux