Aujourd'hui en Europe est un format quotidien sur euradio regroupant les actualités européennes du jour, présenté par Raphaël Ligot, Félix Doladille et Laura Léger.
Au programme de cet épisode :
- L’avancée de l’armée ukrainienne dans les territoires occupés
- La crise énergétique qui frappe en ce moment l’Europe
- L'autorisation du mariage homosexuel et de l’adoption en Slovénie
- La 20ème édition de la Semaine européenne des régions et des villes
Commençons ce journal en faisant le point sur l’avancée de l’armée ukrainienne dans les territoires occupés dans l’est et le sud du pays.
Oui malgré l’officialisation par Vladimir Poutine de la loi d’annexion de quatres régions ukrainiennes “au sein de la Fédération de Russie”, l’armée ukrainienne continue sa progression sur plusieurs fronts et annonce des percées en plusieurs endroits. Selon Volodymyr Zelensky, des avancées assez rapides et puissantes ont notamment eu lieu dans la région de Kherson dans le sud et dans celle de Kharkiv et de Louhansk dans l’est du pays. Serguiï Gaïdaï, le gouverneur de la région de Luhansk, a annoncé mercredi que la "désoccupation de la région de Luhansk a commencé".
Les forces russes se replient dans le sud du pays ?
Oui, l’état-major général des forces armées ukrainiennes fait état d’une armée russe démoralisée, abandonnant ses positions en se repliant “à une distance sûre”. Des centaines de communications de soldats russes interceptées par les services ukrainiens et authentifiées par la presse internationale ont d’ailleurs donné à voir des soldats paniqués, et rageurs face à l’incurie de leur commandement.
Un recul confirmé par le ministère russe de la Défense.
Oui, bien que le commandement militaire ukrainien soit prudent quant à la divulgation des gains exacts de ces derniers jours, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a reconnu, lors de son briefing quotidien, un recul important des forces russes.
Ces cartes des zones contrôlées décrivent une avancée ukrainienne de plus 30km en une seule journée.
La mobilisation annoncée par Moscou des 300 000 réservistes ne change pour l’instant pas la donne
Oui malgré les 200 000 réservistes apparemment déjà recrutés, les observateurs soulignent les très grandes difficultés de la Russie à fournir un logement, des uniformes et de la nourriture à ces soldats plus ou moins formés et nouvellement enrôlés.
Continuons ce journal en évoquant la crise énergétique qui frappe en ce moment l’Europe. Plusieurs plans ont été proposés par les États pour protéger les ménages et les entreprises. Notamment en Allemagne où l’annonce d’un soutien à hauteur de 200 000 milliards d’euros fait grincer des dents en Europe.
Effectivement, partout en Europe le jeu “solitaire” de l’Allemagne agace. Si les mesures prises sont “justifiées” d’après Olaf Scholz, notamment en raison de la taille de son pays, Berlin est accusé à Bruxelles de jouer sur deux tableaux différents, en plaidant l’austérité avec ses partenaires européens d’un côté, et en dépensant sans compter pour son propre compte de l’autre. Une décision non coordonnée donc, et qui pourrait entraîner des risques de déséquilibre au sein de la zone euro, les autres États européens n’étant pas en capacité de dépenser autant pour soutenir leurs entreprises.
Et plusieurs commissaires européens appellent quant à eux à mutualiser les efforts et à faire preuve de plus de “solidarité européenne”
Oui, les commissaires européens à l'Économie et au Marché intérieur, Paolo Gentiloni et Thierry Breton, ont appelé, le 4 octobre dernier, à recourir à des instruments financiers "mutualisés au niveau européen". C’était en tout cas l’objet d’une tribune parue dans plusieurs journaux européens, et qui n’a pas manqué de faire réagir, notamment en Hongrie, où le chef du gouvernement grondait, affirmant : "L'Allemagne peut aider ses propres entreprises avec des centaines de milliards d'euros (...) mais les pays plus pauvres ne peuvent pas le faire (...) ajoutant que c’était, selon lui, le début du cannibalisme dans l'UE"
Restons dans l’est de l’Europe en évoquant cette fois un tout autre sujet : l’autorisation du mariage homosexuel et de l’adoption en Slovénie.
Oui, le Parlement slovène a adopté mardi 4 octobre un amendement autorisant le mariage des couples homosexuels, ce qui fait de la Slovénie le premier pays d’Europe de l’Est à légiférer en ce sens.
Et c’est la Cour Constitutionnelle qui a tranché sur la question
Oui en juillet, la plus haute instance judiciaire du pays avait estimé que la loi définissant le mariage comme la seule union d'un homme et d'une femme faisait subir une discrimination aux couples gays et lesbiens. Suite à ce constat, la Cour avait suspendu les articles contestés et ordonné au Parlement d’amender le texte dans un délai de six mois.
L’amendement au droit de la famille a donc été voté par 48 député.es, avec 29 votant contre et une abstention
Oui les votes allant à l’encontre émanent principalement du Parti démocratique slovène (SDS) qui a critiqué la décision de la Cour et organisé plusieurs rassemblements d’opposants. Le président du parti, Alenka Jeraj, avait ouvert les débats en rappelant que “le meilleur des pères ne remplacera jamais une mère et vice-versa”. Face à cette opposition cependant, c’est bien la voix en faveur de la reconnaissance des mêmes droits aux couples de même sexe qui a prévalu.
Terminons ce journal en évoquant la 20ème édition de la Semaine européenne des régions et des villes organisée par le Comité européen des régions qui se déroulera du 10 au 13 octobre 2022. A l’ordre du jour les “Nouveaux défis pour la cohésion de l’Europe”.
Oui les thèmes qui ont été retenus cette année portent sur les transitions écologique et numérique, la cohésion territoriale ainsi que l’autonomisation des jeunes. Le but de cet évènement sera de mettre en valeur la capacité des villes et des régions à créer de la croissance et des emplois.
Une manière de démontrer l’importance de l’échelon local et régional pour une bonne gouvernance européenne.
Oui, la semaine européenne des régions et des villes est la plus grande manifestation annuelle consacrée à la politique régionale. Elle est devenue une plate-forme unique de communication et de mise en réseau rassemblant des régions et des villes de toute l’Europe regroupant y compris des représentants politiques, fonctionnaires, experts et universitaires.
Cette semaine prend tout son sens lorsque l’on sait que les régions et les villes participent à l'élaboration de la plupart des politiques de l'Union européenne.
Absolument, pour donner quelques chiffres les pouvoirs régionaux et locaux européens sont responsables d’un tiers des dépenses publiques, soit 2100 milliards d’euros par an, et de deux tiers de l’investissement public, soit 200 milliards d'euros.