Aujourd'hui en Europe est un format quotidien regroupant les actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction euradio à Bruxelles.
Au programme :
- Avdiivka, ville ukrainienne qui subit de plein fouet les assauts russes
- L'imbroglio diplomatique entre la Grèce et le Royaume-Uni autour de la question des fresques du Parthénon
- L'Italie, qui a annoncé vouloir investir 27 milliards d’euros dans la transition énergétique via l’éolien
Bonjour Joris, démarrons ce journal à Avdiivka, ville ukrainienne qui subit de plein fouet les assauts russes.
Oui, l'armée russe cherche depuis le début de la guerre à prendre cette ville de l’oblast de Donetsk. Pour rappel, Avdiivka était déjà tombée brièvement entre les mains de séparatistes russes pendant le conflit de 2014. Elle avait ensuite rapidement été reprise par Kiev.
Depuis le début de la contre attaque ukrainienne au printemps dernier, Moscou cherche à encercler la ville, et aurait fait des progrès en ce sens ces derniers jours. Selon le ministère de la défense britannique, les troupes russes auraient repoussé la ligne de front de 2 kilomètres sur la partie nord de la ville.
Cette avancée, bien que modeste, est pourtant un des plus grands succès de l’armée russe ces derniers mois.
Oui, et c’est représentatif de l’enlisement que connaît le conflit depuis plusieurs mois. Cette maigre avancée a d’ailleurs un coût très élevé pour Moscou, puisque selon Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’OTAN, la Russie subit actuellement ses pertes les plus importantes depuis le début du conflit.
Il s’appuie ici sur les propos d’analystes militaires britanniques cités par Business Insider qui imputent la responsabilité de ces pertes à une stratégie “datant de l’ère soviétique”. A savoir l’utilisation de forces de combat massives qui viennent s’empaler par vagues sur les positions ukrainiennes. Une situation qu’un drone operator ukrainien interviewé par l’AFP compare à un “film de zombie”.
Les mauvaises conditions climatiques rendent les combats encore plus durs pour les combattants et les civils sur place.
Oui, depuis dimanche, une violente tempête frappe la Crimée occupée et une partie des territoires russes et ukrainiens proches de la mer Noire. Selon le ministre de l’intérieur ukrainien Ihor Klimenko, les intempéries ont provoqué la mort d’une dizaine d’Ukrainiens et blessé plus d’une vingtaine de personnes. Cette «tempête du siècle” comme l’appellent les médias russe a également privé environ 2 millions de personnes d’électricité.
Continuons ce tour de l’actualité en évoquant l’imbroglio diplomatique entre la Grèce et le Royaume-Uni autour de la question des fresques du Parthénon, toujours détenues par Londres à ce jour.
Oui, les marbres du Parthénon restent un sujet de vive tension entre les deux pays. Le lundi 27 novembre, le premier ministre grec a ainsi exprimé son mécontentement face à la décision de son homologue britannique d’annuler, au dernier moment, la rencontre prévue avec son homologue grec lors de la visite officielle de trois jours que celui-ci effectue au Royaume Uni. Une visite lors de laquelle, les deux chefs de gouvernements devaient notamment évoquer le différend autour de ces frises, exposées au British Museum depuis 1817 et dont Athènes réclame le retour, les considérant comme des témoignages précieux de son patrimoine culturel.
Londres a justifié cette annulation en soutenant que le premier ministre grec aurait enfreint son engagement de ne pas évoquer la questions des fresques en public.
Oui, le mardi 28 novembre, le gouvernement britannique a affirmé que "lorsqu'il a demandé une rencontre cette semaine", "le gouvernement grec a assuré qu'il n'utiliserait pas la visite comme une plateforme publique pour relancer des questions réglées depuis longtemps relatives à la propriété des sculptures du Parthénon". L’un des porte-paroles du gouvernement à également affirmé que le vice-Premier ministre Oliver Dowden était disponible pour rencontrer le Premier ministre grec sur d’autres questions. Une proposition en forme de camouflet refusée par Kyriakos Mitsotakis.
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak avait préalablement réaffirmé la position de son gouvernement, refusant le retour de ces sculptures emblématiques à Athènes.
En effet, Londres soutient le caractère légal de leur acquisition en 1802 par Lord Elgin, puis leur vente au British Museum. La position britannique demeure ferme, arguant je cite que les marbres du Parthénon représentent un "atout significatif" pour le Royaume-Uni. La diplomatie britannique met en avant le rôle du British Museum dans la préservation de ce patrimoine au fil des générations. Le porte-parole de Rishi Sunak souligne également le fait que le règlement du British Museum interdit expressément le retrait d'objets de sa collection et qu'aucune évolution de cette législation n'est envisagé.
Terminons ce journal en partant pour l’Italie, qui a annoncé vouloir investir 27 milliards d’euros dans la transition énergétique via l’éolien.
Oui, le lundi 27 novembre, le gouvernement italien, dirigé par Giorgia Meloni, a approuvé un investissement massif de 27,4 milliards d'euros pour accélérer la transition énergétique du pays. Ce décret, adopté juste avant la COP28 des Nations unies à Dubaï, vise à renforcer je cite le développement des énergies renouvelables et à améliorer la sécurité énergétique nationale. Gilberto Pichetto, ministre de la Transition écologique, a expliqué vouloir : « libérer le grand potentiel du pays, pour en faire une référence en matière d'énergies renouvelables. »
Cette annonce survient dans un contexte international marqué par la pression croissante en faveur d'actions significatives pour lutter contre le changement climatique.
Oui, la COP28 se profile, avec des objectifs visant à maintenir le réchauffement climatique à 1,5 °C au-dessus des températures préindustrielles et à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 43 % d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2019. Le décret adopté en Italie s s inscrit dans cette dynamique. Il prévoit ainsi la simplification des formalités administratives pour les projets d'énergie verte ainsi que l'affectation de zones maritimes appartenant à l'État à la production de parcs éoliens.
Toutefois, le décret n'est pas exempt de critiques en raison de son soutien aux projets de terminaux de gaz naturel liquéfié terrestres. Bien que le ministre Pichetto ait qualifié ces projets d'« interventions stratégiques urgentes d'utilité publique », certains estiment qu'ils vont à l'encontre des objectifs de décarbonation.
Un journal d’Ariane Dana et Joris Schamberger.