Aujourd’hui en Europe

Aujourd'hui en Europe - Mardi 14 Septembre

Aujourd'hui en Europe - Mardi 14 Septembre

L'essentiel de l'actualité européenne du jour :

  • Avancées dans le secteur agricole en Europe
  • En Norvège, le parti travailliste remporte les élections législatives
  • Visite officielle du pape François en Slovaquie

Avancées dans le secteur agricole en Europe

Débutons ce journal en revenant sur de récentes avancées dans le secteur agricole en Europe, et notamment la récente décision du président français Emmanuel Macron de créer une “assurance récolte” pour les agriculteurs.

Oui, le 10 septembre, le président français a promis de créer un nouveau système d’assurance récolte, c’est-à-dire un soutien financier en cas de mauvaise récolte. Dotée de 600 millions d’euros par an, cette nouvelle assurance vient remplacer un mécanisme d'assurance déjà existant, mais très coûteux. Aujourd'hui, à peine 30% des agriculteurs sont assurés. Cette part tombe même à 1% chez les éleveurs.

Les principaux syndicats agricoles tels que la FNSEA ou les Jeunes Agriculteurs ont exprimé leur enthousiasme devant une initiative “fortement attendue par les agriculteurs”.

Oui, et dans la même allocution, le président français a évoqué des changements dans le régime des calamités agricoles, qui consiste en une aide d’Etat en cas de coup dur pour les exploitants. Un dispositif critiqué du fait de ses délais parfois très longs, en moyenne neuf mois. Le nouveau système d’assurance récolte se veut donc plus réactif, avec des démarches plus simples pour les agriculteurs. 

La question du financement de cette assurance reste cependant encore ouverte.

Oui, pour rassembler ce budget annuel de 600 millions d’euros, le chef de l’Etat français a évoqué la “solidarité nationale” soit le recours à des fonds publics. Fonds publics qui seront complétés par des fonds européens. Reste à savoir quelle part sera co-financée par l’Union, à travers la politique agricole commune, et quelle part restera aux frais de l’Etat français. A ce propos, un projet de loi sera déposé devant l’Assemblée nationale avant la fin de l’année. 

Et justement, en parlant de politique agricole commune, la nouvelle réforme de la PAC a été approuvée en première lecture au Parlement européen le 9 septembre dernier.

Oui, les eurodéputés de la commission agriculture du Parlement européen ont validé à une large majorité l’accord interinstitutionnel conclu au mois de juin sur la PAC. Celle ci régulera l’agriculture en Europe à partir de 2023 et jusque fin 2027. Désormais la première politique commune européenne sera plus “verte, équitable” et “transparente” selon les termes des eurodéputés. Concrètement, elle introduira des éco-régimes, des aides directes récompensant les agriculteurs qui mettent en œuvre des projets environnementaux. La  nouvelle PAC se veut aussi plus adaptée aux besoins de chaque Etat. 

Une évolution qui, malgré tout, ne satisfait pas tout le monde.

Si le rapporteur Peter Jahr, membre du PPE, salue “une réforme davantage dans l’intérêt de la société que la précédente PAC”, le socialiste Marc Tarabella estime pour sa part, que la PAC laisse trop de liberté à chaque Etat sur l’utilisation des fonds. Parmi les députés des Verts, les déceptions sont aussi grandes sur le plan environnemental. Certains, comme l’eurodéputée Tilly Metz, appellent à rejeter la réforme lors du vote en session plénière prévu fin novembre. 

En Norvège, le parti travailliste remporte les élections législatives

Dirigeons-nous vers la Norvège, où des élections législatives ont eu lieu lundi 13 septembre, et ont acté le retour au pouvoir de l’opposition travailliste. 

Oui, avec 26,4% des voix, le parti travailliste de centre-gauche a remporté l’élection. Cela faisait huit ans que le pouvoir était aux mains de la conservatrice Erna Solberg. Désormais c’est l’ex-ministre des Affaires étrangères Jonas Gahr Store qui sera chargé de former un gouvernement dans ce pays de 5 millions d’habitants.

Parmi les enjeux autour de ces élections figuraient les débats sur l’avenir des activités pétrolières du pays.

Oui, l’enjeu climatique était au cœur des discussions sur l’élection, car si en Norvège, l’énergie hydroélectrique fournit 95 % de l'électricité, l’industrie du pétrole reste très importante, et concentre 160 000 emplois directs. Ainsi, Jonas Gahr Store a fait campagne pour une sortie “douce et progressive” de l’économie pétrolière. Il a aussi fait de la lutte contre les inégalités sociales, une de ses priorités.

Son score important le place en position avantageuse pour former un gouvernement.

Oui, avec le parti du Centre, la Gauche socialiste et le parti écologiste, la coalition de gauche de Jonas Gahr Store devrait normalement occuper 100 des 169 sièges du Storting, la chambre unique du Parlement norvégien, ce qui lui octroiera une majorité confortable contre l’opposition de droite. 

Visite officielle du pape François en Slovaquie

Terminons ce journal en évoquant le voyage officiel qu’effectue en ce moment le pape François en Europe. Après une visite en Hongrie, le souverain pontife est depuis lundi en déplacement en Slovaquie.

Oui, le chef de l’Eglise catholique effectue une visite officielle de quatre jours dans ce pays. C’est la première fois depuis 18 ans qu’un pape se rend en Slovaquie, et son arrivée à l’aéroport a été accueillie par des centaines de croyants,  représentants de l’Eglise, et des politiciens. Au cours de sa visite, il doit notamment rencontrer, ce mardi 14 septembre, des survivants du génocide juif de la Seconde Guerre Mondiale, ainsi que des membres de la communauté Rom, qui représente une minorité importante en Slovaquie, avec 400 000 membres.

En 2019 déjà, en Roumanie, le pape François avait demandé «pardon» à cette communauté pour les «discriminations» commises par l'Église catholique. Un engagement qui illustre une réalité sociale.

Oui c'est vrai. En 2016, une enquête demandée par l’UE avait révélé que 54% des Roms en Slovaquie ont été victimes de discrimination en raison de leur appartenance ethnique. A ce propos, le pape y attirera l’attention sur les conditions de vie souvent difficiles de cette population, bien plus exposée au risque de pauvreté que le reste des Slovaques.

Cette visite en Slovaquie contraste avec son passage en Hongrie dimanche dernier.

Oui tout à fait, avant Bratislava, le pape François s’est rendu à Budapest, en Hongrie. Il n’y est resté que 7 petites heures, au cours desquelles il a rencontré le dirigeant Viktor Orban. Les deux personnalités, qui s’opposent notamment sur l’accueil à offrir aux migrants et réfugiés n’ont échangé qu’un rapide entretien, durant lequel le pape François a demandé à Viktor Orban de faire preuve d’ouverture. Un vœu probablement pieu..

Romain L'Hostis - Thomas Kox

Tous les journaux "Aujourd'hui en Europe" sont disponibles ici

Image par Charles Echer de Pixabay