Aujourd’hui en Europe

Aujourd'hui en Europe - Jeudi 24 Juin

Aujourd'hui en Europe - Jeudi 24 Juin

L'essentiel de l'actualité européenne du jour :

  • Création d’une unité pour combattre le nombre croissant de cyberattaques
  • Ursula von der Leyen de visite à Paris pour approuver le plan de relance français
  • Allemagne : la fin de l'ère Merkel
  • La politique migratoire de l'UE fait débat

Création d’une unité pour combattre le nombre croissant de cyberattaques

Mercredi, la Commission européenne a annoncé la création d’une unité conjointe pour combattre le nombre croissant de cyberattaques.

Oui, on ne compte plus le nombre de cyberattaques sur le continent. Des particuliers, des entreprises ou encore des administrations publiques voient par exemple leurs données pillées par des acteurs malveillants. En mai dernier par exemple, une cyberattaque d’ampleur a complètement paralysé les services de santé irlandais. Face à ces menaces, l’Union veut pouvoir dissuader et réagir rapidement.

Quand est-ce que cette unité sera opérationnelle ?

Et bien, l’unité conjointe de cyber sécurité sera opérationnelle d’ici le 30 juin 2022. Ses bureaux se situent à Bruxelles, à proximité de l'Agence de l'Union européenne pour la cybersécurité. Les acteurs spécialisés dans la sécurité informatique disposent donc d’une plateforme numérique et physique de coopération pour surveiller, prévenir, détecter mais aussi mobiliser des équipes rapidement en cas d’incident majeur dans un État membre.

Ursula von der Leyen de visite à Paris pour approuver le plan de relance français

Nouvelle étape pour la tournée européenne de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Elle était à Paris mercredi pour approuver le plan de relance français.

En effet, et la France devrait donc toucher 40 milliards d’euros du plan de relance européen dès juillet. Cet endettement commun au niveau européen pour financer la reprise économique post covid a été obtenu après d’âpres négociations entre les États membres en juillet 2020.

La France, troisième pays bénéficiaire de ces subventions directes, va notamment allouer une partie de cette enveloppe à la transition écologique et numérique.

Oui, car c’est un prérequis pour prétendre à ces fonds européens. Au moins 37% doivent servir à la transition écologique et au moins 20% pour le numérique. La France semble respecter pleinement ces engagements. Selon la Commission, ces taux atteignent 46% et 21%.

Mais certaines ONG et les parlementaires européens tirent la sonnette d’alarme. Selon eux, les plans nationaux de relance en font trop peu pour impulser une transition écologique.

En effet, dans une résolution publiée début juin, les eurodéputés s'inquiètent du fait que certains investissements soient qualifiés je cite « d’investissements verts» alors qu’ils ne le sont pas. De même une lettre signée par 21 ONG dont Greenpeace et Finance Watch le 16 juin dernier, regrette que nombre de ces plans nationaux aient une vision « à court terme » sur la reprise économique. Un constat partagé par l’institut économique Zoé qui vient d'éplucher les plans de relance européens. En appliquant sa méthodologie, des pays comme la France, la Slovénie ou l’Autriche obtiennent un bon score pour une transition juste. Mais à l’inverse, l'Allemagne par exemple obtient un score moins élevé.

Allemagne : la fin de l'ère Merkel

Toujours en Allemagne où les électeurs du pays sont appelés aux urnes en septembre. Un scrutin qui signera la fin de l’ère Merkel, au poste de chancelière depuis plus de 15 ans. Son successeur à la tête du parti chrétien démocrate CDU Armin Laschet a d’ailleurs présenté lundi son programme électoral, notamment en ce qui concerne l'économie.

En effet, le candidat conservateur promet qu’il n’y aura notamment pas de hausses d’impôts malgré la taille significative de la dette du pays à cause de la pandémie. Il souhaite ainsi que la balance budgétaire de l’Allemagne soit rétablie grâce à la reprise économique.

Et dans une interview au Financial Times lundi, ce dernier n'exclut pas une coalition avec les verts.

Oui, car le parti des Verts dirigé par Annalena Baerbock est désormais la deuxième force politique selon les récents sondages. Les verts étaient même jusqu’à récemment, aux coudes à coudes avant de chuter à 20% contre environ 30% pour la CDU.

Mais Armin Laschet ne manque pas de soulever plusieurs points de discorde.

En effet, les verts proposent par exemple des hausses d’impôts et un plus fort interventionnisme de l’État pour accélérer notamment la transition écologique.

Les deux camps ont aussi une vision opposée du Nord Stream 2, ce gazoduc presque terminé reliant la Russie à l’Allemagne.

Oui, alors que les verts y sont très fermement opposés. Armin Laschet justifie sa construction car selon lui l’importation de gaz sera primordiale à mesure que les centrales à charbon et nucléaires ferment. Il conçoit dans l’interview que sur le thème de la politique étrangère, les deux camps s’opposent sur la position à adopter face à la Chine, la Russie ou la Turquie mais qu’un compromis est possible.

La politique migratoire de l'UE fait débat

Terminons ce journal sur les questions de migrations. Alors qu’un sommet réunissant les dirigeants européens a débuté jeudi, les eurodéputés somment l’UE de réviser sa politique migratoire.

Oui car la refonte du système d’asile et des migrations proposé par la Commission européenne sera bel et bien à l’ordre du jour de la réunion des États membres mais les divisions persistent. La fébrilité des 27 à s’accorder sur l’accueil des demandeurs d’asiles a quelque peu agacé certains députés réunis en session plénière mercredi.

Et ce débat intervient alors que l’organisation de défense des droits humains Amnesty International vient de publier mercredi une enquête pointant du doigt directement les autorités grecques dans le refoulement répétés de migrants.

Oui, et l’enquête constate je cite « que les renvois forcés illégaux opérés dans la violence constituent désormais, de fait, la politique grecque de contrôle des frontières dans la région de l’Evros (...) où les victimes ont parfois transité par des centres de détention officieux».

Des refoulements répétés, souvent violents, et qui ne se limitent pas aux frontières

En effet, selon l’ONG « la grande majorité des personnes avec lesquelles Amnesty International s’est entretenue ont signalé avoir assisté ou été soumises à des violences perpétrées par des personnes qu’elles ont décrites comme des représentants de l’État grec en uniforme et des hommes en civil. ». Et «des personnes sont également arrêtées et détenues à l’intérieur des terres avant d’être transférées dans la région de l’Evros en vue de leur renvoi illégal.»

Armand Duthil - Romain L'Hostis

Tous les journaux "Aujourd'hui en Europe" sont disponibles ici

Image par Socialdemokraterna via Flickr