L'essentiel de l'actualité européenne du jour :
- Mouvement de boycott des Jeux Olympiques d'hiver à Pékin
- Bulgarie : quatre partis différents à la tête du gouvernement
- 6e sommet du partenariat oriental à Bruxelles
- Bosnie : le pays souffre d'une émigration des jeunes actifs
Mouvement de boycott des Jeux Olympiques d'hiver à Pékin
Débutons cette nouvelle édition en revenant sur un récent mouvement qui se répand parmi la Communauté internationale. Un mouvement de boycott des Jeux olympiques d’hiver qui doivent se dérouler à Pékin du 4 au 20 février 2022.
Oui, ce mouvement a été initié par les Etats-Unis, pour dénoncer les violations des droits de l’homme massives et de mieux en mieux documentées commises par la Chine à l'encontre du peuple Ouïghour. Pour l’instant, l’Australie, le Royaume-Uni, le Canada et la Nouvelle-Zélande ont déclaré suivre ce boycott.
Dans l’Union européenne, la Lituanie a rejoint le mouvement lundi 13 décembre.
Oui, ici ce choix s’inscrit dans les tensions qui ne cessent de croître entre les autorités lituaniennes et chinoises, depuis que Vilnius a accepté d’ouvrir sur son sol une représentation diplomatique de Taïwan, territoire dont le régime communiste chinois ne reconnaît pas la souveraineté.
Une position lituanienne peu suivie pour l’instant par le reste des Etats-membres de l’Union européenne.
En effet, parmi les Etats de l’Union, la France, le Luxembourg, l’Autriche ou encore l’Allemagne ont tous considéré que les Jeux ne devaient pas devenir une affaire politique. L’Italie, qui accueillera la prochaine édition des jeux olympiques d’hiver en 2026, n’a pas non plus voulu s’engager sur la voie du boycott. Lundi, au Conseil de l’UE, cette question n’était même pas à l’ordre du jour de la réunion des ministres des Affaires étrangères.
Bulgarie : quatre partis différents à la tête du gouvernement
Direction la Bulgarie, à présent, où un gouvernement a enfin été formé. Le pays d’un peu moins de sept millions d’habitants était empêtré dans une crise politique depuis huit mois.
Oui Juliane, cette année les Bulgares ont été appelés trois fois aux urnes, à chaque fois pour de nouvelles élections législatives, le Parlement étant trop fragmenté pour parvenir à s’accorder sur une coalition gouvernementale. Depuis le mois de mai, le pays était pour cette raison administré par un gouvernement d’affaires courantes.
Mais depuis les élections en novembre dernier, une nouvelle majorité a émergé.
Oui, c’est un nouveau groupe nommé “Continuons le changement” qui est sorti vainqueur de l’élection. Ses leaders, Kiril Petkov et Assen Vassilev, sont deux entrepreneurs avec peu d’expérience en politique. Ils ont fait de la lutte contre la corruption leur priorité absolue, et ont été élus avec 26% des voix.
Lundi, le parlement bulgare a donc approuvé un nouveau gouvernement composé de quatre partis différents.
Outre le parti “Continuons le changement”, la coalition rassemble le parti socialiste bulgare et aussi le parti “Un tel peuple existe” dirigé par un ancien chanteur Slavi Trifonov, le favori d’un précédent scrutin mais qui n’était pas parvenu à former de gouvernement.
C’est Kiril Petkov qui assurera la fonction de premier ministre. Il a déclaré devant les députés que “le mandat de ce gouvernement reposera sur une politique de tolérance zéro en matière de corruption”.
Un chantier qui s’annonce titanesque vu les piètres performances du pays dans le domaine. Le nouveau gouvernement entend également accélérer le dialogue avec la Macédoine du Nord pour qu’elle puisse entamer des négociations d’adhésion à l’UE, sans le véto bulgare. Enfin, le programme du nouveau gouvernement se concentrera également sur la réforme du système judiciaire et sur la relance post-épidémique.
A ce propos, la Commission européenne avait conditionné le versement du plan de relance européen à des réformes de la part de Sofia en matière de santé.
Effectivement, aujourd’hui seuls 26% des Bulgares sont aujourd’hui vaccinés et le pays présente l’une des mortalités les plus élevées au monde, due à la pandémie de coronavirus. Le nouveau premier ministre a donc promis de moderniser le système de santé.
6ème sommet du partenariat oriental à Bruxelles
Continuons notre journal en abordant le 6ème sommet du partenariat oriental, qui se tient aujourd’hui à Bruxelles. Quels sont les objectifs d’une telle rencontre, et quels pays y sont présents Romain ?
Eh bien Juliane, le partenariat oriental a été lancé en 2009, il réunit notamment l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Géorgie, la République de Moldavie et l’Ukraine. La participation du Belarus est suspendue. L’objectif principal de ce partenariat est l’intégration économique et la coopération politique. A l’ordre du jour cette année, le développement d’une politique environnementale européenne et la protection de l'État de droit.
Des sujets qui demeurent sensibles pour une partie des pays d’Europe orientale.
En effet, la Géorgie notamment, a connu cette année une crise politique lors des dernières élections municipales, que l’OSCE a qualifié de “truquées”. Un sujet qui ne devrait notamment pas plaire au premier ministre géorgien Irakli Garibashvili, aujourd'hui présent à Bruxelles, et dont le pays est accusé de prendre de plus en plus de libertés avec le droit.
Les enjeux de sécurité sont également à l’ordre du jour de ce sommet.
Effectivement Juliane, l’Union européenne a d’ores et déjà approuvé début décembre, un soutien financier de 31 millions d’euros pour renforcer la défense de l’Ukraine, de la Géorgie et de la Moldavie, sous tensions depuis le déploiement par la Russie d’importants moyens militaires à la frontière ukrainienne.
Bosnie : le pays souffre d'une émigration des jeunes actifs
Concluons ce journal dans le cadre de la “semaine Bosnie” sur euradio, en nous intéressant à un phénomène de “fuite des cerveaux” que connaît le pays, et qui désigne l’émigration d’une part importante des jeunes actifs bosniens, notamment ceux hautement qualifiés.
Effectivement Juliane. Un phénomène massif. En 2019, une enquête réalisée par l’Agence des statistiques, a indiqué que plus de 530 000 personnes avaient quitté la Bosnie entre 2013 et 2019.
Aujourd’hui selon les données du Ministère des Droits de l’Homme et des réfugiés en Bosnie, on comptabilise plus de deux millions de personnes d’origine bosnienne à l’extérieur du pays.
Oui Juliane, en Suisse par exemple, on recense plus de 60 000 immigrés bosniens. Une présence bosnienne à l’étranger vu comme une catastrophe pour le pays mais aussi parfois comme une opportunité. L’ONG “i-platform” vise par exemple à soutenir le développement économique et culturel du pays et son intégration régionale en mettant en relation la diaspora bosnienne au travers de sa plateforme.
Juliane Barboni - Romain L'Hostis
Photo : Par tompagenet — Women's 1500 metres heats, CC BY-SA 2.0
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