L'UE et l'ONU réunies à Bruxelles pour apporter une aide humanitaire à la population syrienne. Slovaquie : le premier ministre forcé de démissionner après le scandale Spoutnik V. Mondial 2022 au Qatar: l'équipe néerlandaise dénonce à son tour les conditions de travail des ouvriers. Lancement officiel du nouveau programme Erasmus+ pour la période 2021-2027.
L'UE et l'ONU réunies à Bruxelles pour apporter une aide humanitaire à la population syrienne.
Depuis lundi, l'Union européenne et l'ONU organisent une Conférence à Bruxelles pour récolter des fonds afin de fournir une aide humanitaire à la population syrienne. La Syrie qui, depuis dix ans, subit une guerre qui a déjà provoqué la mort d’environ 500 000 personnes, ainsi que la fuite de 5,6 millions de réfugiés à travers le monde.
Oui ce sommet en visioconférence rassemble au total plus de 50 pays, une douzaine d’organisations internationales, et des groupes représentants la société civile syrienne. Les enjeux à débattre sont le développement, la sécurité alimentaire de la population locale, et une stratégie “vers la justice et la paix en Syrie”. L’événement est co-présidé par le Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Josep Borrell, ainsi que par le Sous-secrétaire général de l’ONU aux affaires humanitaires Mark Lowcock.
Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, c'est la 5e fois qu’une réunion est organisée pour lever des fonds pour aider la population syrienne. Cette fois-ci, l’ONU et l’UE espèrent récolter au moins 8 milliards d’euros. Toutefois, la pandémie de COVID contraint de nombreux pays à réduire les budgets consacrés au développement et à l’aide.
Oui, et le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés Filippo Grandi n’a d’ailleurs pas caché son inquiétude face à une “tendance à la baisse” des promesses de dons, alors que 13,4 millions de personnes seraient dans le besoin d’une aide humanitaire urgente, soit 20% de plus que l’année dernière. Selon l’ONU, le manque de nourriture “a atteint le niveau le plus élevé jamais vu dans ce conflit”, et sans soutien adéquat, l’ONU a alerté sur le risque d’un nouvel exode massif de Syriens vers l’Europe.
Slovaquie : le premier ministre forcé de démissionner après le scandale Spoutnik V.
Dirigeons-nous vers la Slovaquie, où le pays connaît un blocage politique depuis plusieurs semaines.
Oui, dans un contexte où la pandémie de coronavirus a déjà causé la mort de plus de 9500 personnes en Slovaquie, sur une population de 5,5 millions d’habitants, le premier ministre avait décidé début mars d’acheter deux millions de doses du vaccin russe Spoutnik V. Cette décision avait été prise secrètement et contre l’avis du reste du gouvernement, ce qui tranche avec le programme anti-corruption qui avait permis l’année dernière au parti de Igor Matovic de former une coalition gouvernementale. Celle-ci est désormais très fragile car depuis l’annonce de cet accord avec Moscou, six ministres ont démissionné pour forcer le premier ministre à quitter son poste.
Les partis composant la coalition ont finalement accepté le compromis de voir Igor Matovic abandonner son poste, à condition de l’échanger avec Eduard Heger, ministre des finances.
Ce compromis ne signifie pourtant pas la fin de la crise politique en Slovaquie. La méfiance de la presse et de l’opinion publique reste forte vis-à-vis d’un gouvernement dans lequel Igor Matovic se maintient malgré tout comme ministre, et devant une coalition qui reste désunie.
Mondial 2022 au Qatar: l'équipe néerlandaise dénonce à son tour les conditions de travail des ouvriers.
Évoquons maintenant l’équipe nationale de football des Pays-Bas, dont les joueurs ont dénoncé samedi 27 mars des violations des droits de l’Homme qui se déroulent depuis des années au Qatar.
En effet, avant d’entamer samedi leur match de qualification à la Coupe du monde, les footballeurs de l’équipe nationale des Pays-Bas sont apparus en portant un t-shirt où il était écrit “football supports change”, “le football soutient le changement”. Ce message a pour but de faire améliorer le respect des droits humains au Qatar en y dénonçant la situation des migrants travaillant à la construction des infrastructures du Mondial 2022 qui se déroulera au Qatar. Le footballeur néerlandais Matthijs de Ligt a déclaré que les joueurs bientôt “travailleront aussi avec des acteurs et syndicats de joueurs d’autres pays pour envisager des actions communes”.
Ce nouveau mouvement s’est déclenché suite à la publication le 23 février d’une enquête réalisée par le journal britannique The Guardian.
Tout à fait ! Selon cette enquête, parmi les travailleurs migrants présents au Qatar, au moins 6500 seraient morts depuis que le pays a obtenu en 2010 le statut d’organisateur du Mondial 2022.
Des opérations avec des slogans similaires ont donc été déployées ces dernières semaines par les équipes de Norvège et d’Allemagne, lors de leurs propres matchs de qualification au Mondial. L’ONG Amnesty International a félicité ces initiatives et a rappelé que des critiques ont déjà été lancées notamment contre ces immenses infrastructures climatisées construites pour le Mondial au Qatar, un pays désertique.
Les ONG ont profité de ces nouvelles accusations pour appeler au boycott du Mondial, mais l’idée ne fait pas l’unanimité.
En effet, le gouvernement allemand ou les fédérations allemande et néerlandaise du football n’envisagent pas de boycotter la compétition. Ils privilégient plutôt des actions médiatiques et de sensibilisation sans pour autant annuler l’événement. Enfin le Qatar assure, quant à lui, avoir fait mieux que les pays voisins dans l’amélioration des conditions de travail des travailleurs migrants.
Lancement officiel du nouveau programme Erasmus+ pour la période 2021-2027.
Terminons ce journal par le lancement officiel par la Commission européenne du nouveau programme Erasmus+ pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport, pour la période 2021-2027.
Oui, la Commission a officiellement lancé jeudi le programme de travail annuel du nouveau programme Erasmus+. Depuis sa création en 1987, le programme d’études et de stages à l’étranger a vu son action s’étendre progressivement à la formation professionnelle, et aux échanges de jeunes et d’entraîneurs sportifs. Désormais doté d’une enveloppe budgétaire de 26,2 milliards d’euros, soit presque le double du précédent Erasmus+, le nouveau programme soutiendra aussi la transition verte et numérique de l’UE, et il vise à être plus inclusif.
Le Portugal s’est félicité de l’annonce de la Commission et espère un démarrage définitif du programme avant que la présidence portugaise du Conseil de l’UE ne s’achève, c’est-à-dire avant le 30 juin.
Oui, le ministre portugais de l’éducation Tiago Brandao Rodrigues s’est engagé à œuvrer pour que le l’adoption définitive du règlement Erasmus+, et donc le démarrage définitif du programme se fasse à la date prévue du 18 juin. Vendredi 26 mars, le ministre a aussi salué avec enthousiasme le “lancement des premiers appels à candidatures dans le cadre du nouveau programme”.
Thomas Kox - Romaine L'Hostis
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