Dans le cadre des élections municipales nantaises, notre page “Questions d’Europe” dresse le portrait des candidates. Nous sommes avec Valérie Oppelt, tête de liste de Nantes avec vous. L’occasion pour nous de vous questionner sur votre lien avec l’Europe. Bonjour Madame Oppelt.
Première question : quelle figure européenne, historique ou actuelle, vous inspire le plus ?
"Je voudrais d’abord vous dire que je me sens profondément Européenne. Tout simplement parce que j’ai une histoire avec l’Europe. Mon grand-père était allemand, il est arrivé pendant la guerre en France et [...] cela m’a créé un lien avec l’Europe. Et pour répondre à votre première question, je pensais à Simone Veil, figure de l’Assemblée nationale d’abord, qui a travaillé sur la législation pour l'avortement. Elle a su aussi participer à cette construction de l’Union européenne. Elle a été la première femme présidente du Parlement européen. [...] En tant que féministe, c’est une femme qui est un modèle pour moi."
Quelle avancée européenne vous a le plus marquée ?
"Je pense que la plus belle avancée est Erasmus ; action poussée par notre gouvernement actuel. On a une intention de multiplier par deux Erasmus avant fin 2022 et particulièrement sur l’apprentissage. Il permet aux jeunes de voyager, de faire des rencontres, se cultiver, apprendre tout simplement. Et d’ailleurs, c’est inscrit dans mon programme. Je souhaite le pousser au niveau local, mais aussi proposer [...] la remise en place [...] des jeunes ambassadeurs, qui partiraient un an à l’étranger, justement pour découvrir notre Europe."
Pouvez-vous me donner un lieu ou un monument nantais qui vous évoque l’Europe ?
"J’ai plein d’exemples et cela ne se sait pas assez, mais beaucoup de lieux, en réalité, sont financés par l’Europe. [...] Je pense par exemple à notre éléphant, qui est quand même emblématique, et qui a été financé par l’Europe. Les pistes cyclables sont […] aussi financées par l’Europe. [...] Des lieux très connus, mais les Nantais ne savent pas que l’Europe a financièrement participé."
Quelle place la ville de Nantes doit-elle avoir en Europe selon vous ?
"J’ai été la première, et j’en suis fière, à signer ce label ‘Ville européenne’. Nantes aura une place très forte auprès de l’Europe, aussi bien sur la pédagogie, l’éducation, la citoyenneté, la culture et je pense notamment à la gastronomie. On parle d’une cité gastronomique qui mettra en valeur notre gastronomie locale, mais on imaginera un événement en lien avec l’Europe, cela fera partie de ce label. Il va falloir aussi pousser le jumelage, qui existe déjà, mais qui n’est pas assez visible et mis en valeur pour nos Nantais et nos Nantaises."
Pouvez-vous me citer une ville européenne qui pourrait être un modèle pour votre futur mandat, si vous êtes élue ?
"J’ai plusieurs villes en réalité. Tout d’abord, je pensais à Oslo qui est l'un des modèles pour notre ambition neutralité carbone à horizon 2050 ; [...] Dresde, qui finalement est en lien avec mon histoire : mon grand-père vient de Saxe. Je pense aussi à Bruges [...] et Venise. Nantes est la ‘Venise de l’Ouest’ et Bruges représente aussi la ‘Venise du Nord’, donc c’est un lien qui peut être mis en place avec cette ville, sur mon ambition de rêve de Loire, [...] de remettre la place de l’eau dans un projet nantais."
What do you think about learning foreign languages in France?
"Je vais vous répondre en français, tout simplement parce que c’est ma langue natale… Pas en allemand non plus. [...] Mon grand-père est arrivé pendant une période très compliquée (la Seconde Guerre mondiale, NDLR) et c’est une histoire qui a toujours été complexe dans ma famille et donc je n’ai jamais appris l’allemand malheureusement, avec beaucoup de regrets. Mais clairement, j’incite les jeunes, justement via Erasmus, à aller découvrir [...] notre Europe, pour apprendre toutes ces langues et cette richesse de diversité de langues en Europe."
Si vous aviez à choisir un artiste musical européen et l’un de ses titres pour accompagner votre campagne, et peut-être le cas échéant votre victoire, de qui s’agirait-il ?
"Evidemment l’“Ode à la joie” de Beethoven, un hymne européen d’abord et puis le dernier thème de la Folle Journée à Nantes, qui est une très belle réussite nantaise, et que je voulais mettre aujourd’hui en valeur."