La ville polonaise de Tuchów près de Cracovie durcit des lois homophobes encourageant à établir des “zones sans LGBT” : les personnes homosexuelles, bi, ou transgenres sont dénoncées officiellement comme “menaces pour l’identité polonaise”. Cela a amené les élus de St-Jean-de-Braye, près d’Orléans, à suspendre les relations officielles de jumelage avec la ville.
Près de Nantes aussi, la commune de la Chapelle-sur-Erdre a un jumelage avec une autre ville polonaise, celle de Bychawa, près de Lublin. Alors, comment le comité de jumelage réagit-il aux dérives anti-LGBT en Pologne ?
Dominique Martin, président du comité de jumelage de la Chapelle sur Erdre, prône au contraire le dialogue.
"Il faut maintenir les relations pour pouvoir évoluer, avancer, et se comprendre. Il faut débattre. Je pense que les choses ne sont pas figées."
Il reconnaît tout de même que le débat sur les sujets liés à l'homosexualité et au mouvement LGBT est difficile avec ses homologues de Bychawa.
"Mais à chaque fois qu'on essaye de mettre en place un débat, il y a une difficulté à ce que les gens parlent, c'est clair. Car les polonais sont encore très croyants, très pratiquants. Il y a quand même plus de débats au sein des familles, qui accueillent à tour de rôle un ou une jeune de l'autre pays, qu'en groupe. Ce qui ne remet pas pour autant en cause nos relations."
Les ruptures de jumelage sont rares mais peuvent arriver. En 2014, une commune belge avait rompu ses relations avec une Hayange en Lorraine qui avait élu un maire Front National.