En Tunisie, une partie de la jeunesse prend la parole sur les murs. À l'occasion d'une exposition sur l'Art urbain en Tunisie à l'espace cosmopolis de Nantes, Chaima Ben Haj Ali, vice-présidente de la Fédération de l'Art urbain et historienne de l'art, et Sarah Marouani, commissaire de l'exposition, répondent aux questions d'Eva Kandoul. Elles reviennent sur l'évolution de la liberté d'expression depuis la révolution tunisienne de 2011.
L'art urbain en Tunisie en plusieurs citations :
Ma plus grande rencontre avec l'art urbain a été pendant la révolution. C'était la première expression artistique libre en Tunisie.
Chaima Ben Haj Ali, vice-présidente de la Fédération de l'Art urbain
Il n'y a pas de statut d'artiste en Tunisie. C'est ce qui crée la difficulté pour exporter son art. Il n'y a pas de visa pour les artistes.
Sarah Marouani, commissaire de l'exposition
On a commencé à inscrire notre présence, nos idées, notre liberté sur les murs. Il fallait vomir 50 ans de dictature et de protectorat. Il n'y a jamais eu vraiment de liberté donc c'était la première fois que le tunisien rencontrait cette liberté, dans la rue. C'était un symptôme d'une expression libre...
Chaima Ben Haj Ali
La notion de base de la modernité, c'est la liberté. C'est ce qu'on a retrouvé en 2011 après la révolution.
Chaima Ben Haj Ali