Direction le Royaume-Uni où Bella Jewell, journaliste de l’Académie Euradio, nous raconte comment elle occupe ses journées, alors qu'elle est confinée à la campagne.
"C’est mon 43ème jour de confinement, après être revenue de mon séjour Erasmus en Italie. Et bien que je sois soulagée d’être chez moi en Angleterre, mon sentiment concernant cette situation change chaque jour.
J’essaye - comme tout le monde - de rester positive et j’ai décidé d’utiliser ce temps libre pour mettre en place des petits projets, que je n’ai jamais eu le temps de développer dans ma vie avant le 'corona'. Par exemple, jusqu’à présent j’ai lu deux romans qui traînaient sur mon étagère depuis maintenant deux ans. Je suis aussi en train d’acquérir une compétence ultra cool : la sténographie.
Enfin, je gère une organisation de bénévoles qui aide les habitants de notre ville. Cela me maintient occupée. Mais j’ai surtout beaucoup de chance de vivre à la campagne, avec un jardin. J’ai vraiment la possibilité de respirer de l’air frais et de rester saine d’esprit. J’imagine que la vie en HLM et sans espaces verts doit être très compliquée pendant cette période. En Angleterre, on fait face à une crise sanitaire dans nos hôpitaux, mais aussi à une crise sociale. Notre économie est en danger et ce sont les plus pauvres qui sont les plus touchés."
Pour beaucoup d’Européens, le confinement a servi de révélateur. On ne compte plus les actions de solidarités et les initiatives d’entraide pour soutenir les plus en difficulté. Une crise sanitaire, ou un "miroir grossissant des inégalités" selon OXFAM, qui tire la sonnette d’alarme. Selon l’organisation, un demi-milliard de personnes pourraient sombrer dans la pauvreté, si rien n’est fait pour limiter l’impact économique du coronavirus.