Elles ont fait le tour de l’Europe. Ces photos de professionnels de santé chinois, épuisés, à bout. Avec la propagation du Covid-19, ces images se retrouvent dorénavant aussi dans les hôpitaux en Europe, qui sont sous haute tension. Face à cette situation, de nombreux étudiants en médecine se mobilisent pour proposer leur aide dans les établissements médicaux. Doriane, étudiante à Tours :
"Donc nous avons toujours nos cours par Internet, maintenant nous nous arrangeons avec les professeurs. Mais j'ai aussi rempli un formulaire ou j’ai précisé mes coordonnées sur une base de volontariat médical, et ce formulaire a été donné aux affaires médicales. Comme ca s’ils ont besoin de volontaires ils nous appelleront."
Une forme de solidarité que l’on retrouve aussi en République tchèque. Une aide proposée par l’Université. Štěpán :
“Ma faculté m’a envoyé un email, j’ai donc rempli un formulaire où j’ai précisé dans quel hôpital je souhaite assister, depuis quand et aussi si je préfère travailler le jour ou la nuit. Et dans quelques jours, je vais donc commencer à travailler dans un hôpital. Le plus grand problème aujourd'hui c’est que les hôpitaux ne possèdent pas assez d’outils de protection contre le virus. Alors il y a de nombreux étudiants qui ne peuvent pas assister, même si les hôpitaux en ont besoin.”
Le manque de matériel de protection dans les hôpitaux est aussi l’un des problèmes principaux pour les étudiants en Angleterre, comme nous l’explique une étudiante en médecine de Cambridge.
“I think most final years medics are willing to help but also terrified of what may lie ahead of them. Because they haven't had the same preparation, the same training, that other junior doctors may have had when they were going into their first year of work. And the personal protective equipment in the UK is far below the standards which WHO has recommended. And so many people are afraid that they will be the ones affected by the virus and that they will be bringing it back home to their families.”
Au Royaume-Uni, certaines écoles de médecine ont récemment insisté pour accélérer le processus de qualifications des étudiants de dernière année dans le but de les envoyer rapidement dans les hôpitaux. Mais certains étudiants montrent des réticences. Benjamin :
“I think just labelling somebody as a doctor isn't going to make them doctors, so they shouldn't be suspending teaching for all medical students. Because this crisis is going to last for some time and you do want to have confident doctors.”
Même si ces jeunes ont des difficultés à se jeter dans le grand bain, on peut voir qu'à travers l’Europe, ils sont en tout cas prêts pour donner un coup de main.