Entre 1500 et 2000 manifestants ont défilé dans les rues de Nantes ce samedi pour protester contre les “projets inutiles” - les projets de développement économique encourageant la bétonisation au détriment des terres naturelles.
C’est ce que les organisateurs appellent une “grande convergence des luttes”. L’idée : rassembler tous les collectifs de lutte isolés, comme la ZAD de la Dune, le collectif contre le Surf Park, avec des mouvements nationaux voire transnationaux comme Extinction Rebellion, afin de plus peser sur les décisions politiques. Loïc, du collectif de lutte contre le Surf Park de Saint-Père-en-Retz, explique le choix de faire cette manifestation à Nantes.
"Nantes est un symbole : Notre-Dame-des Landes incarne la lutte par excellence contre les projets inutiles.
Mais au-delà de cela, Nantes est aussi un grand paradoxe. C'est une grande métropole qui se veut écolo, qui a été classée capitale verte européenne. Mais ça ne l'empêche pas de continuer à détruire les terres maraîchères au jardin des Ronces, ou à détruire une carrière pour faire l'arbre aux Hérons. Le développement de Nantes fait que les campagnes sont grignotées par des projets comme le Surf Park, ou comme l'entrepôt Amazon, une usine à bitume.
Alors on est là aussi pour rappeler que l'urbanisation ne s'arrête pas aux portes de la ville. Et pour montrer que la métropolisation de Nantes, on n'en veut plus. Tous ensemble."
La veille le vendredi 28 février, 20 000 manifestants s’étaient rassemblés à Bristol au Royaume-Uni autour de Greta Thunberg, en visite dans la ville, dans une marche pour le climat.