En Europe cela va faire bientôt un an que la pandémie de Covid-19 met à mal le bien être des étudiants et des personnels des universités. Pourtant, quelques mois avant le début de la crise, sept universités européennes avaient déjà pensé à se réunir pour créer ensemble une université européenne du bien-être : EUniWell. Une initiative qui tombe à point nommé !
Elise Lindner, cheffe du projet à l’Université de Nantes nous explique cette notion de bien-être.
"Nos vices-présidents le disent souvent : "le bien-être ce n'est pas aller au sauna !", c'est être bien à titre individuel, à l'université en tant qu'étudiant, personnel, enseignant-chercheur, pouvoir s'y épanouir à titre individuel. Mais c'est aussi la place de l'université dans son espace, dans la cité, dans l'éco-système régional et comment promouvoir les idées de bien-être : toutes les notions autour du développement durable, la sensibilisation à l'environnement, le bien-être social, les inégalités… Tout un tas de sujets qui découlent de cette notion de bien-être."
Associées au programme Erasmus + de la Commission européenne, ces sept universités, celles de - Leiden, Linnaeus, Birmingham, Cologne, Florence, Semmelweis et Nantes - ont pour objectifs de renforcer leur coopération sur le bien-être autour de plusieurs thématiques.
Isabelle Richard, vice-présidente Europe et International à l’Université de Nantes nous explique comment ces thématiques ont été choisies.
"On a récupéré les objectifs de développement durable des Nations Unies et sur ces dix-sept objectifs, on en a sélectionné six parce que collectivement on est bon en terme de formation et de recherche au niveau international. Donc on s'est dit : "capitalisons", "regroupons nos forces"!"
Forces qui ont aujourd’hui mené le projet EUniWell dans sa phase de lancement. Et voici à terme à quoi il ressemblera :
"EUniWell c'est 250 000 étudiants et l'idée c'est vraiment de pouvoir passez d'un campus à un autre donc on va créer des programmes communs, des cours et des modules. L'idée c'est vraiment qu'ils puissent concevoir eux-même leur propre cursus de formation. Chaque étudiant pourra se dire : "moi je veux étudier tel sujet, sur tel campus, dans telle langue". Ce n'est pas pour les étudiants de maintenant, il faut penser plus à ceux dans cinq ou dix ans car il faut du temps pour créer tout ça mais terme c'est un atout phénoménal pour nos étudiants."
Un atout qui profitera aussi aux enseignants et personnels des universités. Et pour Elise Lindner, c’est aussi un atout d’envergure européenne.
"C'est aussi une manière de contribuer à la création de cet espace européen que de mettre en commun nos forces respectives."
EUniWell est donc un projet plein de promesses où l’union des connaissances fait la force. Affaire à suivre !