Dans le cadre de la session plénière du Parlement européen qui se déroule à Strasbourg du 7 au 10 mars 2022, les députés européens ont débattu ce mardi 8 mars du rapport sur la lutte contre les ingérences étrangères dans l’UE. Le vote aura lieu le mercredi 9 mars.
Dans son rapport déposé fin janvier, la commission spéciale du Parlement européen sur les ingérences étrangères (INGE), constituée en juin 2020, fait une série de recommandations. Elle préconise notamment la mise en place des campagnes d'information pour sensibiliser aux dangers de l’ingérence étrangère et de la désinformation, recommande de renforcer les règles relatives aux plateformes de médias sociaux, de soutenir les médias et les vérificateurs de faits, de clarifier les relations entre certains partis politiques européens et la Russie, et d’interdire les financements non européens pour les partis nationaux.
Présentation du rapport par Raphaël Glucksmann (S&D), président de la commission INGE
Le groupe de la Gauche au Parlement européen divisé sur le sujet
Les eurodéputés voteront sur ce rapport mercredi 9 mars 2022. Un texte qui divise au sein du groupe de la Gauche au Parlement européen, comme l’a expliqué la co-présidente du groupe, Manon Aubry, lors d’une conférence de presse ce mardi matin.
Prévenir d’autres ingérences étrangères à l’avenir, notamment venant de la Chine
Lors d’une conférence de presse, Raphaël Glucksmann a répondu - en anglais - aux critiques selon lesquelles le rapport remettrait en cause la liberté d’expression et la liberté de la presse. Il a également appelé les 27 États membres de l'UE à mettre en œuvre le plus vite possible les recommandations formulées par la commission spéciale du Parlement européen, non seulement pour lutter contre l’ingérence russe, mais aussi pour prévenir d’autres ingérences étrangères dans l’UE à l’avenir, notamment venant de la Chine.