Le festival Univerciné consacré aux cinéastes "entre Lviv et l’Oural" qui devait se dérouler en fin de semaine à Nantes est annulé.
Dans l’impossibilité de projeter une partie des films programmés et d’accueillir tous les invités pressentis, l’association Univerciné a annoncé dans un communiqué l’annulation de son volet russe qui devait se tenir du 31 mars au 3 avril.
Un festival que les organisateurs espèrent pouvoir reprogrammer à une autre date : “L’association Univerciné regrette que la création cinématographique ambitieuse et engagée, qui avait été sélectionnée, reste inaccessible au moment même où elle aurait pu contribuer à une appréhension intellectuellement fine et aiguisée de l’époque douloureuse que nous traversons”.
En préparation au festival, les organisateurs Albin Luciani et Macha Milliard ont pu s'entretenir avec Joël Chapron, spécialiste du cinéma d’Europe centrale, orientale et de l’espace post-soviétique. Joël Chapron est aussi traducteur et responsable de cette zone au sein d’Uni France films pour la promotion du cinéma français. Il est aussi correspondant du festival de Cannes pour cette zone.
Joël Chapron répond aux questions de Macha Milliard, sur le financement du cinéma russe et la situation compliquée des cinéastes, qu'ils aient quitté la Russie où qu'ils y soient restés.
Compte tenu de ce qui se passe au sein du pays, le Ministère de la culture a décidé de financer à 100% tous les premiers films. Cela sous-entend que tous les jeunes cinéastes qui veulent faire un premier film, hormis s'ils possèdent assez d'argent, vont devoir s'adresser au Ministère de la culture pour être financé. Et on va leur reprocher rapidement d'être des suppôts de l'Etat, même s'ils font des films qui sont à l'inverse de ce que souhaite l'Etat.
Joël Chapron