Championne française de body karaté, Laurence Belrhiti, 6 fois détentrice de la Coupe de France de cette discipline sportive, est aujourd'hui chargée de la féminisation des arts martiaux auprès de la Fédération française de karaté.
Ce que je leur répète tous les jours : quand on a une attitude, dans la rue, quand on se déplace, quand on a suffisamment confiance en soi - et je pense que c'est la musique et le sport qui véhiculent ça - on arrive à se sentir plus confiantes dans la rue pour éviter que certains s'en prennent à nous en se disant "ouais celle-là a l'air facile à approcher". Eh bah non, tu pratiques du body karaté depuis un an par exemple, et tu as donc l'air beaucoup moins tranquille ! Laurence Belrhiti, coach en body karaté, chargée de la féminisation des arts martiaux pour la Fédération française de karaté.
Le body karaté, cet art martial qui se pratique en musique et sans contacts permet d'une part aux sportif·ve amateur·ices de découvrir sans peur les arts martiaux. Et d'autre part, pour celles et ceux déjà familiers, le body karaté est idéal pour perfectionner ses gestes, ses mouvements.
Les parents de Laurence Belrhiti étaient eux mêmes champions de karaté : son père sacré champion d'Europe de karaté, et sa mère, deux fois championne du monde de combat et c'est elle qui a donné naissance au body karaté au sein de la Fédération française de karaté. Laurence Belrhiti, de son côté, enseigne le karaté depuis qu'elle a 14 ans. Devenue sportive de haut niveau, elle est allée jusqu'à la Coupe du monde au Japon où elle a obtenu la 3e place. Sportive, mais aussi engagée, elle a fondé sa propre entreprise pour féminiser les arts martiaux, ce qui a fini par attirer l'attention de la Fédération.
Pour aider à accroître la présence des femmes au sein des arts martiaux, Laurence Belrhiti a laissé de côté la compétition pour se concentrer sur ses activités de coach sportive. Ateliers de body karaté, stages de sport et de confiance en soi, elle fait du body karaté la solution pour aider les femmes à s'émanciper et mieux se protéger des violences et discriminations de genre.
Entretien réalisé par Romain L'Hostis.