Le Parlement européen a adopté à une très large majorité un rapport ambitieux visant à mieux protéger les mineurs sur Internet. Pour Stéphanie Yon-Courtin, eurodéputée Renew et rapporteuse du texte, l’urgence est devenue évidente : les risques liés au numérique — harcèlement, contenus toxiques, troubles alimentaires, addiction — dépassent largement les frontières et exigent une réponse coordonnée.
Le rapport propose trois avancées majeures : l’instauration d’une majorité numérique avec deux seuils (13 ans pour l’accès, 16 ans avec autorisation parentale), la mise en place d’outils de vérification d’âge fiables grâce au futur portefeuille numérique européen, et un encadrement renforcé des influenceurs. L’objectif : responsabiliser les plateformes et mettre fin à une « jungle numérique » qui fragilise la santé mentale des plus jeunes.
La balle est désormais dans le camp de la Commission européenne, invitée à transformer ces recommandations en législation contraignante.
Une interview de Dara O'Carroll.
