Regards

Gaël Turine - Regards

Gaël Turine - Regards

Dans cette édition de Regards, nous accueillons le photo-reporter belge Gael Turine qui travaille depuis des années pour de grands médias internationaux et est l’auteur de très nombreuses monographies.

Gaël Turine est l’auteur de nombreuses monographies notamment Le mur et la peurAveuglémentVoodoo, Avoir 20 ans à Kaboul et En bas la ville.

Dans le cadre du cycle « Déchets, en finir avec l’invasion » présenté à Géopolis, il présente une série de photographies intitulée « Rivières blessées » documentant la pollution de la capitale du Bangladesh, Dacca.

Entre usines textiles et chantiers navals, le photographe a parcouru cette ville tentaculaire traversée par de nombreux cours d’eau,

L’exposition « Déchets, en finir avec l’invasion » à Géopolis est ouverte sur demande jusqu’en février 2021.

Dacca, Bangladesh. Dans le quartier de Abdullahpur, en bordure de la rivière Tongi Khal, 22 familles ont perdu leurs cases faites de tôles et de bois dans un incendie pendant la nuit. Toutes les femmes travaillent dans l’industrie du textile qui compte de nombreuses usines dans cette partie de la ville. L’exode rural pousse des familles à vivre dans des conditions précaires.

Dacca, Bangladesh. Au cœur de la ville, non loin du principal terminal fluvial, deux tubes d’égouts déversent des déchets chimiques dans la rivière Buriganga. Tandis qu’un conduit décharge les eaux sales de Old Dacca, l’autre déverse les déchets chimiques produits par une usine de peinture de construction. Un enfant des rues y pénètre pour voir si des objets se seraient accrochés à des branches qu’il a lui-même placés à l’intérieur du conduit.

Dans le quartier de Keraniganj qui abrite de nombreux ateliers de confection de vêtements, le lit d’un canal qui se jetait dans la rivière Buriganga, est rempli de détritus. L’eau n’atteint plus la rivière en raison des masses de déchets accumulés tout au long du canal.

Dans le quartier Kamrangichar, deux hommes portent des sacs remplis de bouteilles en plastique. Le secteur de recyclage évite à la ville d’être noyée sous le plastique, encore intensivement utilisé et souvent jeté dans les rivières.

Dacca, Bangladesh. Dans le quartier de Goljarbag, en bordure de la rivière Buriganga, des tonnes de vêtements sont teints et repassés dans des ateliers de fortune. Les odeurs et la chaleur rendent l’air irrespirable. Ces ateliers, qui se comptent par milliers dans la ville, déversent dans les rivières tous les excédents de produits et les eaux de rinçage.

Dacca, Bangladesh. Dans le quartier de Sutrapur, une quarantaine d’hommes vivent dans une maison ancienne de Old Dacca. Tous sont originaires des provinces et travaillent comme travailleurs journaliers comme porteurs, ouvriers,.. L’exode rural et l’explosion démographique de Dhaka font partie des ingrédients de la pollution de la ville et de ses rivières.

Présentation: Ulrich Huygevelde

Photos : Gaël Turine

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