Au cœur du temps se propose de tourner les pages de la longue et complexe histoire de l’humanité depuis l’aube des plus antiques civilisations apparues simultanément il y a plus de 6 000 ans en basse Mésopotamie et en Égypte.
Le 25 octobre 1854 eut lieu un ahurissant fait d’arme, archétype d’une pratique militaire autant brillante qu’insensée. Ce jour-là les 638 cavaliers de la brigade légère britannique chargèrent sabres au clair des redoutes russes sous le feu roulant des canons et le tir continu des fantassins. Cette charge héroïque devenue célèbre, symbole de la bravoure inutile trouve sa place dans un conflit meurtrier opposant l’empire Russe et l’empire Ottoman depuis le 4 octobre 1853. Le Royaume-Uni et la France voulant empêcher les Russes de mettre la main sur les détroits déclarèrent à leur tour la guerre à la Russie débarquant des troupes à Varna en Bulgarie puis, devant l’obstination de l’empereur de Russie Nicolas Ier à vouloir prolonger les hostilités, en Crimée où à partir de la mi- septembre 1854 débute le siège de Sébastopol. C’est lors d’une tentative de l’armée russe pour faire lever ce siège qu’eut lieu cette improbable manœuvre de cavalerie révélatrice tant des dysfonctionnements du haut-commandement britannique que du crépuscule annoncé de la cavalerie, une arme appelée bientôt à disparaître.
Bibliographie :
- Cecil Woodham-Smith, La charge de la brigade légère, Paris, Robert Laffont, 1956/1953
Une émission de Thierry Piel
