7 juillet 2022, Parlement européen, Bruxelles.
Avec 324 voix favorables contre 155 défavorables, l’assemblée parlementaire a envoyé un message fort aux institutions européennes, plaidant pour inscrire le droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Par la suite, c’est la France qui a voté pour une constitutionnalisation de l’accès à l’IVG, alors que ce sujet était débattu au sein de l’arène parlementaire et médiatique depuis 2018.
À l’heure où le droit à l’avortement fait l’objet d’une attention croissante (notamment depuis la révocation de l’arret Roe v. Wade aux États-Unis qui garantissait le droit à l’avortement à l’échelle nationale), un consensus européen est t-il envisageable ? A géométrie variable en fonction des structures politiques nationales, l’accès à l’avortement bénéficie d’une multiple représentation d’intérêts : alors que certaines organisations défendent le droit à un avortement sûr et légal, d’autres se montrent hostile à cet acte ainsi qu’à l’européanisation de cette question.
Nous accueillons deux intervenantes pour approfondir ce sujet et répondre à quelques interrogations autour de cette question : Bérengère Marques-Pereira (Université Libre de Bruxelles - ULB), sociologue spécialiste de la politisation du droit à l’avortement et Violaine Lucas, enseignante dans un lycée à Saint-Nazaire en Pays de la Loire et Présidente de l’association Choisir la cause des femmes.