Cette semaine Tetyana Ogarkova, journaliste responsable du département international à l'Ukraine Crisis Media Center, revient sur la détermination des Ukrainiens à défendre leur territoire.
Le 8 octobre dernier, une explosion suivie d'un incendie s'est produit sur le pont de Crimée, qui relie ce territoire annexé en 2014 à la Russie. Les autorités russes ont ouvert une enquête pour retrouver les auteurs ukrainiens de cet attentat. Alors que côté ukrainien, le gouvernement dément toute implication et soupçonne un complot interne à la Russie.
En représailles à cette attaque du pont de Crimée, la Russie a fait s'abattre un déluge de bombardement sur plusieurs villes d'Ukraine. Une situation qui n'a pas provoqué de panique dans la population, qui en majorité refuse de fuir, nous dit Tetyana Ogarkova. Ces bombardements, ont principalement visés des installations électriques destinées à la population civile, entrainant plusieurs "black-out". Ces actes terroristes qui renforcent la rage des ukrainiens, sont aussi perçus comme des gestes de désespoir et d'impuissance de l'armée de Vladimir Poutine.
Tetyana Ogarkova a pris la route de Kharkiv, récemment libérée, pour aller à la rencontre de la population, qui revient à une vie normale mais traumatisée d'avoir vécu sous occupation russe pendant six mois.
Dans ses bagages, Tetyana Ogarkova apporte de l’aide alimentaire et humanitaire, mais aussi des livres d'histoire et de littérature en ukrainien.
Entretien réalisé par Ulrich Huygevelde.