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La crise du sommeil chez les jeunes : que faire ? - Génération Z #9

La crise du sommeil chez les jeunes : que faire ? - Génération Z #9

euradio vous donne rendez-vous une fois par mois pour Génération Z. Avec euranet plus, le réseau de radios européennes, nous tirons le portrait de jeunesse européenne qui s'engage et fait bouger les lignes.

Comment se porte notre sommeil aujourd’hui ? Une problématique sur laquelle il est parfois difficile d’ouvrir les yeux, et pourtant son impact est réel, notamment sur la jeunesse européenne. Que ce soit par la place des écrans, des loisirs, ou encore du stress ou des différentes pollutions, la qualité de notre sommeil est mise à rude épreuve chaque nuit. A quel point cette menace pèse-t-elle sur les jeunes et leur santé aujourd’hui ? A Strasbourg, Cyprien, jeune actif, nous explique comment il s’efforce de discipliner sa pratique du sommeil.

Depuis que je suis dans les études supérieures, j'ai été un peu laissé à moi même face aux écrans, et je pense que c'est le cas pour beaucoup de mes camarades. Et le problème de cela, c'est que du coup il n'y a personne qui va nous dire à quel moment il faut qu'on arrête nos téléphones. Cyprien, jeune actif strasbourgeois

Des conséquences sur la santé mentale et physique


Quand la discipline seule ne suffit pas, il existe aujourd’hui des applications sur smartphone pour nous aider à mieux dormir. Mais est-ce une bonne idée ?

Maintenant, il y a des outils sur les téléphones sur les ordinateurs qui permettent de dire à quel moment il faut arrêter, mais ça part du principe que la personne va respecter ça. C'est pas l'écran qui va te forcer à ne pas le regarder, car les technologies c'est fait aussi pour qu'on les utilise. Cyprien, jeune actif strasbourgeois

Selon une étude récente, en moyenne en Europe durant la dernière décennie, les jeunes ont perdu entre 30 et 40 minutes de sommeil par nuit. Au micro de la RTBF, Steven Laureys, neurologiste, montre que cette évolution a plusieurs impacts négatifs sur la santé mentale et physique.

« Il existe des preuves solides qui indiquent une diminution du temps de sommeil chez les jeunes au fil des années. [...] Une étude menée en France entre 2009-2010 a montré là aussi une diminution de la durée de sommeil chez les ados de 30 minutes par rapport à une étude similaire réalisée en 1987. » Steven Laureys, neurologiste

Les conséquences négatives sont nombreuses selon le neurologiste : en plus de la fatigue, augmentation du stress et des risques d'anxiété et de dépression ; hausse des consommation de stimulants, drogues et alcool etc.

Faire du sommeil un véritable débat public

Les autorités publiques en Europe en font elles assez aujourd'hui lorsqu'il s'agit de garantir à la population une qualité de sommeil suffisante ? Qu’est-ce qui manquerait aux jeunes aujourd’hui pour améliorer leur pratique du sommeil ?

C'est assez ironique, parce que toutes ces informations je les ai eues d'internet, donc ce sont les écrans qui m'ont dit qu'il fallait que je me débarasse des écrans. Donc oui, je suis informé. Suffisamment ? Je ne sais pas. Cyprien, jeune actif strasbourgeois
L'intelligence artificielle utilisée par ces différents réseaux sociaux va faire qu'on devient accro. Et je pense que, au niveau européen, il y a la possibilité, je pense, et le devoir de réguler comment ces algorithmes vont, en particulier pour les jeunes mais en fait aussi pour nous, prendre en compte l'heure et le besoin de sommeil Steven Laureys, neurologiste

Un reportage réalisé par Romain L'Hostis, en co-production avec le réseau Euranet+.