euradio vous donne rendez-vous une fois par mois pour Génération Z. Avec cette émission réalisée par notre journaliste Romain L'Hostis avec Euranet plus, le réseau de radios européennes, nous tirons le portrait d'une jeunesse européenne qui s'engage et fait bouger les lignes.
Le 9 juin 2024, la législature actuelle du Parlement européen s’achèvera, mais déjà ce qui inquiétait certains politiques européens est devenu une réalité : la lutte contre le changement climatique et son principal outil, le Pacte Vert européen, est au coude-à-coude avec d’autres priorités, voire est relégué à une place plus secondaire dans les efforts de l’Union européenne. Jusqu’où s’étend ce ralentissement des politiques environnementales ? Et qu’en pense la jeune génération ? Nous avons posé la question.
Une déception réelle, mais mal perçue.
Maëlle, a 26 ans et réalise un service citoyen en lien avec le climat. Au micro de la RTBF, elle ainsi qu'une autre jeune belge, Charlotte, expriment leur déception et espoirs persistants quant aux récentes évolutions des politiques environnementales européennes.
Ce qui m'avait fort touché aussi, c'est quand on avait tous suivi Greta Thunberg les vendredis et on n'allait plus en cours pour aller aux manifestations. [...] On disait vraiment non à l'éducation, parce qu'il y a quelque chose d'encore plus important. Ça a servi en tout cas pour changer les mentalités, l'avis du public. Maintenant, le fait que ce soit un peu devenu une mode et du greenwashing, même si c'est dommage, ça reste là, sur la table de conversation et rien que ça, c'est déjà bien. Charlotte, jeune belge, au micro de la RTBF.
Quel bilan environnemental pour l'UE ? Une vision d'eurodéputée
Laurence Farreng est députée européenne française au Parlement européen, membre du groupe Renew Europe. Elle défend le bilan de cette législature, y compris sur le volet environnemental, et met en avant les différences de perception selon les âges et les groupes.
D'un côté, oui, il faut assurer notre sécurité. Notre sécurité, on l'assure en avançant sur la défense, en avançant sur l'autonomie et en étant plus ferme sur l'ouverture qu'on a au monde et en étant plus exigeant sur nos échanges. Sur la question des accords commerciaux, par exemple, on peut très bien concilier le commerce et l'environnement, puisqu'on met des clauses aujourd'hui qui sont beaucoup plus contraignantes pour recevoir des importations. [...] L'agriculture a été un sujet qui a fait beaucoup débat. [...] Donc aujourd'hui, par ailleurs dans la PAC, il y a un très grand niveau d'éco-régime, de régime écologique que les agriculteurs commencent à mettre en place. Donc en ça, ils servent la question de la transition écologique. Moi, ce que je défends, c'est une Europe de progrès qui lie la productivité à des progrès environnementaux. Et pour ça, on a des solutions en termes d'agriculture qui peuvent être des solutions de biocontrôle par rapport aux pesticides, des solutions génétiques, parce qu'on met en place les futurs organismes, nouvelles techniques génomiques. Laurence Farreng, députée européenne française membre du groupe Renew Europe
Malgré les défis actuels, l'UE doit continuer ses efforts pour l'environnement.
En Grèce, Georgia Panzali est étudiante en 4e année en ingénierie chimique à l’Université technique nationale d’Athènes. Elle nous partage son opinion, pour la radio Skai.
Je pense que la législation sur les véhicules doit être un peu plus stricte, parce que c'est ce que nous utilisons le plus, mais aussi pour chaque industrie individuellement, parce que les émissions sont plus importantes. Georgia Panzali, étudiante, pour la radio Skai.
Enfin, en Slovénie, l’étudiante Spela Sedic pense que l’Union européenne pourrait faire davantage, notamment en dépensant plus pour la transition environnementale.
L'avenir de la Terre ne dépend pas seulement de l'Union européenne, mais aussi de nous, en tant qu'individus. Je dirais que malgré tous les indices et toutes les solutions, les Européens n'investissent pas assez d'argent et ne s'intéressent pas assez à la politique environnementale. Avec suffisamment d'argent, nous pourrions accélérer la mise en œuvre du Green Deal et de ses solutions. Spela Sedic, étudiante slovène, pour RTV Slovenia.