Ils s’essoufflent. Il ne faut évidemment pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué mais le fait est que de Washington à Budapest en passant par Varsovie, les régimes nationalistes et autoritaires, ceux qu’ont dit « populistes », n’ont plus le vent en poupe.
D’un Etat à l’autre, les sondages sont mauvais ou catastrophiques pour Donald Trump dont la gestion de la pandémie parait toujours plus accablante. On ne voit plus comment l’homme orange pourrait obtenir un second mandat et ni Viktor Orban, en Hongrie, ni Jaroslaw Kaczynski, en Pologne, ne sont en bien meilleure forme.
Ils n’ont pas, eux, de rendez-vous avec les électeurs avant longtemps mais l’un et l’autre ont su se créer des mouvements de contestation qu’ils auront du mal à juguler. Alors même qu’il avait perdu les dix premières villes de Hongrie aux municipales d’il y a un an, le théoricien de la « démocratie illibérale » a voulu mettre au pas l’Université du théâtre et du cinéma. Résultat : ce bastion de la liberté est occupé depuis près de deux mois ; les étudiants sont dans la rue et Zsuzsa Hegedus, la conseillère politique du Premier ministre, donne publiquement raison aux manifestants et appelle à l’ouverture de négociations.
La suite de l’humeur européenne de Bernard Guetta est à lire ici