Chaque semaine sur euradio, retrouvez la chronique de Bernard Guetta, député européen, qui effectue un retour sur les actualités et événements européens actuels.
La force et l’intransigeance d’Israël ont payé. Contre le Hamas et le Hezbollah. Mais aussi face au président américain, à la justice internationale, et aux opinions publiques occidentales, analyse l’eurodéputé Bernard Guetta. L’avenir demeure pourtant incertain car, sous les bombes, les enfants n’apprennent pas à tendre la main.
En trois mots comme en cent, il a gagné. Avec la mort de Hassan Nasrallah, Benyamin Nétanyahou a virtuellement gagné cette guerre, car après avoir brisé le Hamas en un an de bombardements de Gaza, il a décapité le Hezbollah en écrasant son chef sous les ruines de son bunker.
Les armes ne s’en tairont pas d’un coup. Il y aura d’autres rebondissements, mais d’abord ébranlé par un massacre comme Israël n’en avait jamais connu, ce Premier ministre a su débarrasser son pays des deux plus grandes menaces auxquelles il était confronté. Rien d’étonnant à ce que les Israéliens l’en applaudissent, mais voudra-t-il maintenant, et le saurait-il, transformer cette victoire en une paix durable ?
C’est toute la question, car le fait est, pour l’heure, que ce sont la force et l’intransigeance qui ont payé. La force a payé contre le Hamas qui a perdu là l’essentiel de ses troupes face aux soldats, aux avions et aux missiles d’un Premier ministre décidé à l’éliminer. L’intransigeance a payé face à un président américain qui réprouvait le martyre subi par les Gazaouis, mais qui a laissé faire de crainte que l’Iran ne prenne l’avantage dans tout le Proche-Orient à travers ses alliés du Hamas et du Hezbollah.