Chaque semaine sur euradio, retrouvez la chronique de Bernard Guetta, député européen, qui effectue un retour sur les actualités et événements européens actuels.
On l’a à peine entendu. De l’Ukraine au Proche-Orient, la dégradation de la situation internationale est telle qu’on n’a pratiquement pas remarqué que les 27 avaient amorcé, la semaine dernière, une unification de l’ensemble de l’Europe, du continent européen.
Alors, bien sûr, on n’y est pas. La Russie, ce n’est évidemment pas pour demain et la Turquie non plus. Les pays des Balkans occidentaux resteront encore dans l’antichambre pour plusieurs années. Rien ne se fera en un jour mais l’avis favorable que la Commission vient de donner à l’octroi du statut de candidat à la Géorgie et à l’ouverture de négociations d’adhésion avec l’Ukraine, la Bosnie-Herzégovine et la Moldavie sera sans nul doute approuvé mi-décembre par les chefs d’Etat et de gouvernements car le monde a changé.
De même que l’Union s’était ouverte à l’Europe centrale parce que le bloc soviétique s’était défait, elle tend aujourd’hui la main à cette dizaine de nouveaux pays non seulement parce que la Russie a porté la guerre en Ukraine mais également, avant tout, car nous avons à relever, nous les Européens le double défi de la Chine et des Etats-Unis.
Que les deux superpuissances de ce siècle en viennent à s’affronter ou trouvent la voie d’une coexistence, dans un cas comme dans l’autre, elles nous menacent d’un effacement durable. Qu’elles précipitent un conflit mondial ou jettent les bases d’un condominium, elles sont aujourd’hui parties pour nous asseoir à la table des enfants et faire de nous le musée de notre grandeur passée.
... la suite de cet édito est à lire ici !