Chaque semaine sur euradio, retrouvez la chronique de Bernard Guetta, député européen, qui effectue un retour sur les actualités et événements européens actuels.
Le courage a un nom. Il s’appelle Navalny. Le courage dont cet homme a fait preuve, ce courage d’aller délibérément sacrifier sa vie pour la donner en exemple à un pays muselé, ce courage d’aller braver la mort en opposant jusqu’au bout, rire, sourires et ironie à ses bourreaux, ce courage d’ouvrir à mains nues de nouvelles routes à l’Histoire en défiant un tyran fauteur de guerre, menteur et assassin, ce courage ne fait pas que forcer l’admiration.
Il oblige aussi, il nous oblige tous à être à la hauteur, Européens, Russes et Américains mais le serons-nous ?
Rien n’est joué, bien sûr. Le sentiment général est même que débarrassé de son principal opposant, marquant des points en Ukraine et bénéficiant de l’hostilité que Donald Trump voue aux Européens, le président russe aurait le vent en poupe. Cela se dit et se lit beaucoup mais n’est pour autant pas certain.
Pour ces trois mêmes raisons, parce que le meurtre d’Alexeï Navalny, la percée russe à Avdiivka et le refus réitéré de Donald Trump de défendre les « délinquants » européens leur a fait entrevoir l’abîme d’une victoire de la Russie, les 27 haussent le ton. Le président français parle de la nécessité d’un « sursaut européen » contre le « régime du Kremlin » qu’il dénonce comme un « acteur méthodique de la déstabilisation du monde ». Le chancelier allemand parle, lui, du besoin de « renforcer le pilier européen de l’Otan » et de développer en commun et sur le long terme nos industries de Défense. Dans plusieurs capitales l’heure est au mea culpa sur la trop lente prudence avec laquelle l’Union a armé l’Ukraine...
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