L’Arménie a commémoré, en novembre, le premier anniversaire de l’humiliante guerre qui lui a fait perdre le contrôle de la région du Karabakh qu’elle contrôlait depuis le début des années 1990 après une guerre de plusieurs années qui l’avait opposée à l’Azerbaïdjan.
Les plaies de ce conflit sont encore ouvertes alors que ce conflit a causé, côté arménien, plus de 3000 morts, principalement des jeunes.
Oui, outre le bilan humain très lourd pour ce petit pays, la guerre a accru les divisions au sein de la population et fragilisé l’assise politique du premier ministre Nikol Pachinian accusé d’avoir, par ses maladresses, précipité le conflit avec Bakou.
Malgré tout, Nikol Pachinian, personnalité politique originale parvenue au pouvoir après avoir promis de débarrasser l’Arménie d’une classe politique corrompue – ce qu’il est parvenu à faire en partie – a été réélu après des élections législatives anticipées qu’il avait lui-même convoqué.
Il est cependant désormais voué aux gémonies par une partie de la population et doit travailler à relancer une économie encore fragilisée par ce conflit.
Aude Merlin qui revient tout juste de ce pays évoque le climat sur place.
Intervenante : Aude Merlin est chargée de cours en science politique à l’Université libre de Bruxelles (ULB), spécialiste de la Russie et du Caucase et membre du Cevipol.
Avec : Ulrich Huygevelde
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