Hubert de Boisredon, est le PDG d'Armor, une société basée à Nantes, qui emploie plus de deux mille personnes à travers le monde. A l'automne dernier il a sorti un livre confession. En tous les cas, un livre engagé sur le sens qu’il donne à son engagement de manager. Son titre, “L'Esprit souffle suis-le, itinéraire d'un dirigeant engagé", publié aux éditions Mame.
Hubert de Boisredon, pourquoi ce livre à ce moment de votre carrière?
J’ai voulu écrire ce livre pour dire à la fois à des pères, des gens de ma génération, mais aussi à des plus jeunes, comment s'est construite ma vie de dirigeant et mes convictions de dirigeant, en termes de management.
Ma carrière ne s’est pas simplement construite par des études, elle est faite aussi de rencontres parfois bouleversantes, notamment quand j'étais au Chili dans les quartiers pauvres de Santiago et à New York auprès de jeunes malades du sida. Une carrière faite d'expériences personnelles, aussi liées à ma foi.
En fait, j'ai voulu dire de manière très ouverte, à coeur ouvert, mes expériences pour qu'elles soient source d'inspiration pour d'autres. Je pense que chacun d'entre nous est façonné dans sa vie par des personnes et des expériences qui nous ont marquées. C'est bien de faire mémoire. Ca nous permet d'aller rejoindre notre être et les profondeurs de nos convictions. Et faire que notre action soit imprégnée aussi d'une humanité.
Vous revenez effectivement sur votre parcours avec beaucoup de rencontres. Notamment Mère Teresa à New York puis au Chili, où vous avez créé avec un ami une banque de micro-crédit que vous appelez “Contigo avec toi”. Destinée à aider les Chiliens les plus pauvres à créer leur activité, par exemple en devenant en vendeur ambulant. Et puis c’est l'accident de parcours. Votre licenciement du groupe Rhodia pour avoir refusé de délocaliser la production, et on comprend finalement que vous avez toujours cherché à donner du sens à votre parcours. Et cela ne vous a pas empêché de gravir les échelons.
Oui peut être que pour moi, en fait, chercher le sens à mon action, c'est finalement chercher à aligner ce que je fais avec ce que je suis. C'est chercher à être cohérent avec mes valeurs. Et je me rends compte que ce n’est pas toujours facile parce qu'on se retrouve confronté à des situations comme ce que j'ai vécu chez Rhodia. Où effectivement, il y a une manœuvre par un des dirigeants du groupe qui clairement, pour son ego, a voulu me forcer à délocaliser mes équipes alors que ça n'avait aucun sens stratégique.
Et là, dans ce genre de situation, forcément, je me suis retrouvé confronté à un dilemme terrible, c'est à dire que, soit je m’exécute et je deviens l'instrument de la manipulation d'un ego, soit je résiste et j'essaye de défendre mes équipes jusqu'au bout. C’est ce que j'ai fait jusqu'au moment où je me suis rendu compte que la logique du pouvoir était trop forte et à ce moment-là j'ai dû accepter de partir.
Cette expérience a été difficile, c’était une vraie épreuve mais en même temps, elle m'a terriblement renforcée. Parce que ça a été un acte dans lequel je me suis senti profondément libre et fidèle à ce que j'étais, à ce que je croyais.
Et aujourd'hui comme dirigeant d'Armor, je pense que ça me permet de suivre ma ligne et je pense que si on a construit en équipe cette magnifique entreprise avec cette valeur d'humanisme, c'est aussi au nom de toutes les expériences passées que j'ai pu vivre.
Comment se traduit votre management humaniste sur le terrain aujourd'hui à Armor?
J’ai subi ce que j'appellerai un management par la défiance, la pression et la peur. Donc pour ma part, quand je suis arrivé, j'ai vraiment eu très à coeur de mettre en place un management par la confiance. C'est à dire considérer que le projet d'Armor, n’est pas juste le mien. C’est celui des équipes et on le construit ensemble.
Une fois que je me suis accordé avec l'un de mes collaborateurs sur les objectifs à atteindre, il y a un acte de confiance. Voilà tu es responsable. J'ai pleinement confiance en ta capacité, sur le fait que tu portes le même projet que moi et qu'on le porte ensemble. A ce moment-là, je n’ai pas besoin d'aller vérifier tous les jours ce que tu fais derrière ton dos. C'est comme une équipe de foot. Si on ne se fait pas confiance, on ne peut pas gagner. Voilà, c'est ce management par la confiance auquel je crois et que j'essaye de répandre dans l'entreprise.
Aujourd'hui, cette quête de sens chez les 25-30 ans est assez forte. Ils n'hésitent plus à refuser de rejoindre une entreprise qui ne correspondrait pas à leurs valeurs. Voire à la quitter pour aller vers une entreprise qui leur correspond mieux. Vous êtes optimiste pour cette génération de futurs managers et sur le sens qu'ils donnent au travail?
Oui, moi je suis vraiment impressionné positivement par les jeunes générations des 18-35 ans. Ce sont pour la plupart des personnes qui ont un esprit entrepreneurial, qui sont prêtes à prendre des risques et qui ont intériorisé l'état du monde, plus que nous en fait. Ils ont compris que s’ils ne s'engagent pas, le monde ne changera pas. Ils ont d'autres valeurs que simplement viser le salaire le plus élevé ou le poste le plus élevé. Ils ont besoin de sentir que leur travail a du sens et ils sont souvent pour la plupart prêts à s'engager.
Donc moi je suis vraiment émerveillé souvent par la qualité des jeunes que je rencontre. Je suis plein d'espérance. Parce que je crois que quand on regarde la qualité d'une certaine jeunesse, et bien, la flamme demeure. Celle qui permet de croire qu'on va construire une société plus humaine. Dans l'histoire, il y a eu des soubresauts, mais il ne faut pas désespérer. Je pense que les jeunes nous y aident.
Dans les thématiques chères aux plus jeunes, il y a les questions relatives à l'avenir de la planète, et l'environnement. Vous avez mis au point à Armor des films photovoltaïques souples pour un marché comme les pays en voie de développement, mais aussi en Europe. C'est un produit qui concerne tout le monde et qui revient à votre notion de sens. Je produis pour faire sens et un peu changer le monde ?
Oui, c'est surtout destiné à notre société occidentale parce qu’il y a quand même une absurdité. On sait qu'on doit développer la filière solaire. Le soleil est là, avec l'éolien, c'est la seule énergie qu'on peut consommer sans qu'elle ne s'épuise. Le problème, c'est qu'on la récolte avec des panneaux fabriqués en Chine. Tous nos fonds publics servent à faire tourner les usines chinoises, ce qui est complètement absurde alors qu'on pourrait innover en France.
Mais il y a comme une espèce de croyance que le combat est perdu, que la production française photovoltaïque ne réussira pas. L’Etat et la Communauté européenne ont tendance à soutenir l'importation de panneaux chinois. Je pense qu'il faut pouvoir créer des emplois en France avec la filière solaire. Armor a investi pratiquement 100 millions d'euros, c'est une somme considérable, en recherche et développement, pour bâtir une nouvelle filière d'innovation. Ces films photovoltaïques sont souples et minces. Ils pèsent 300 grammes du mètre carré alors qu'un panneau Classique pèse 10 à 15 kilos. Cette souplesse permet de couvrir toutes les surfaces exposées à tout type de lumière, y compris les surfaces bétonnées.
Il est un peu absurde qu’une des voies pour développer le solaire en France, soit de couvrir des champs de panneaux solaires, alors qu'on a des milliards de mètres carrés de béton ou de toits qui ne sont toujours pas couverts. C’est ça mon combat et c'est là où je trouve le sens. Que l'ensemble de nos surfaces bétonnées, en Europe et dans le monde deviennent des centrales solaires multiples.
Vous regrettez aujourd'hui, que l'État français, ne soit pas client de ce produit alors que vous avez déjà des partenariats dans d'autres pays européens.
Oui, bien sûr, je le regrette. Aujourd'hui, je reçois plus de commandes d'Allemagne et de Suisse qui sont des pays qui ont compris l'enjeu . Alors que je m’évertue à passer de ministère en ministère pour que l'État puisse nous passer des commandes, ne serait-ce que pour couvrir le Ministère de l'Economie, le Ministère des Armées. On pourrait faire des choses fantastiques. Par exemple sur le Grand Palais, on pourrait mettre du film souple. Mais je me rends compte que ça résiste parce que la croyance est qu’il n'y a qu'une seule solution, c'est le panneau solaire classique. C’est un peu comme si on disait qu'il n'y a qu'une catégorie d'ordinateurs et qu'on oublie les smartphones. Nous on est le smartphone de l'informatique, si vous voulez.
Sur ce chapitre de l'environnement, la Commission européenne s'est prononcée fin décembre, avec un texte qu'on appelle taxonomie verte. Dans lequel était évoqué le fait que le nucléaire et le gaz naturel pourraient rejoindre ces énergies vertes. Quelle est votre position?
Je pense qu'il faut à la fois être visionnaire et pragmatique. Visionnaire, il faut vraiment qu'on développe les énergies renouvelables au point où elles puissent devenir les seules énergies qui à la fois ne sont pas dangereuses et ne pompent pas les ressources de la planète.
Ensuite il y a le réalisme. D'une part il faut une montée en puissance progressive parce que si on arrêtait par exemple toutes les centrales nucléaires aujourd'hui, on se chaufferait pour beaucoup plus cher.
Il faut qu'on arrive aussi à résoudre le problème de l’intermittence de l'énergie solaire ou éolienne. Il faut pouvoir la stocker pour la restituer, donc il y a des enjeux. Je dirais que de manière transitoire, le nucléaire demeure une énergie propre, mis à part les déchets nucléaires, en tout cas une énergie qui ne consomme pas d’énergie fossile.
Mais il ne faut pas que ça soit un prétexte pour arrêter d'innover et d'investir dans les énergies renouvelables que sont le solaire, l'éolien, et l'énergie marine.
Vous parlez des déchets du nucléaire, c'est aussi ce qu'on peut reprocher aux batteries électriques, au lithium notamment, qu'on ne sait pas aujourd'hui recycler. Et surtout dans l'immédiat, elle viennent appauvrir de manière excessive les ressources de tous ces métaux rares. Est ce que c'est une inquiétude pour l'avenir?
Oui, c'est une inquiétude pour l'avenir, parce qu’un peu comme pour les panneaux solaires, on est dépendant à 98 % de la Chine pour l'importation de ces métaux rares. Quand on est dépendant comme ça, ça veut dire qu'on n’est plus libre par exemple pour dénoncer les atteintes aux droits de l'homme.
Pour avoir une relation équilibrée, il y a une certaine urgence à développer des solutions qui permettent à la France et à l'Europe de regagner une certaine souveraineté nationale et européenne, que ce soit sur les métaux rares ou l'énergie solaire.
Je suis mobilisé. Pour moi, ça a du sens, ça participe de ma vocation d'entrepreneur, de tout faire pour qu'on trouve des solutions. Ce qu'on fait chez Armor, au-delà du projet solaire, on a également construit un projet qui sont des films collecteurs pour les batteries lithium-ion. Nos films collecteurs permettent d'augmenter le rendement des batteries lithium-ion de 15 à 20 % c'est à dire qu’on permet de réduire la dépendance parce qu’avec le même poids, on va pouvoir permettre aux batterie de durer plus longtemps.
Sur cette réduction d'utilisation du lithium, qui avez-vous avez réussi à convaincre ? Qui vous suit sur ce projet?
Nous sommes en lien avec la quasi-totalité des fabricants de batteries dans le monde qui voient un très grand intérêt dans notre technologie, puisque ça permet à la fois de gagner plus d'efficacité et de sécurité. Parce que sur les batteries lithium il y a encore des risques. Vous voyez des voitures électriques qui brûlent parce que la batterie a chauffé. Notre film a donc une dimension de sécurité tout à fait importante, en plus de la performance qu'il apporte.
Avec Armor, vous êtes en train de démontrer que finalement, être respectueux de la planète, être respectueux de certaines valeurs, ça donne une entreprise qui est rentable et qui rayonne dans le monde entier.
Ce n’est pas incompatible, mais c'est un long chemin. Je crois qu'on peut construire une écologie qui est compatible avec l'industrie. Ou plutôt une industrie qui va dans le sens d'une écologie. Il ne faut pas opposer l'industrie et l'écologie. On a besoin de l'industrie aussi pour que le monde devienne plus écologique.
Maintenant, c'est un long chemin parce que ça demande d'accepter, notamment de la part des investisseurs financiers, des rendements qui sont moins élevés que d'autres activités. On voit bien qu'on est dans un domaine où l'innovation est absolument essentielle. Ca veut dire aussi redonner du sens à la finance.
C'est à dire : est-ce que j'ai investi pour juste un rendement à 3 ans et pour gagner beaucoup d'argent, ou est-ce que j'ai investi parce que le monde a besoin d'une innovation et que je suis prêt à mettre mon argent au service de ces innovations, en prenant le risque de le perdre pour une cause qui est plus grande.
Et c'est là où on retrouve à nouveau le sens. Tout ce que j'essaie de décrire dans mon livre “L'Esprit souffle”. C'est être à l'écoute de quelque chose en soi, qui est plus important que juste la recherche de profits à court terme.
Je reviens sur le l'environnement, à quoi sert la COP 26 ? Est-ce que ces rendez-vous internationaux débouchent vraiment sur des actions concrètes ?
Il y a beaucoup de lobbies, beaucoup d'intérêts particuliers que chacun défend. Cependant je pense pouvoir affirmer cette volonté de collectivement les faire muter. Une économie plus soucieuse de la planète est fondamentale. Je pense que ces COP même si elles ne permettent pas d'obtenir des résultats immédiats, il faut absolument les maintenir parce que sinon il y aurait plus rien. Maintenant il faut aussi dénoncer quand ça ne va pas assez vite et dénoncer les logiques d'intérêt particulier qui vont contre l'urgence dans laquelle on est.
Vous avez dû voir comme moi le film “Don’t look up”, qui est une allégorie, et qui permet de prendre conscience du ridicule dans lequel on est. On sait très bien que le monde peut courir vers une catastrophe avec ce réchauffement climatique qui ne cesse de donner des signes d'aggravation. Et pendant ce temps-là on continue à s'occuper de choses absolument pas essentielles de court terme, comme si le problème allait se régler tout seul. Donc oui ces COP, il faut les maintenir. On a le devoir d'interpeller nos dirigeants.
Innovation, entreprendre, ça peut parler à des jeunes managers. En même temps, il me semble qu'en France c'est quand même le pays européen où il y a le plus de faillites sur des entreprises qui démarrent ou qui ne vont pas très loin. Pourquoi?
Ce qui est certain c'est qu'il y a une faille dans notre droit. Je pense qu'il faut favoriser la création d'entreprise et d'une certaine façon accompagner aussi l'échec possible. Par exemple, quand vous voyez qu'un entrepreneur qui crée son entreprise et qui échoue, n'a pas le droit aux indemnités chômage. C'est absolument scandaleux. Alors qu’ils ont pris des risques et mis toute leur énergie, pour potentiellement, créer des emplois. S'ils échouent, ils n’ont pas le droit aux indemnités chômage. Ca fait partie des choses qu'il faut absolument corriger.
Je suis ambassadeur d'une association qui s'appelle 60 000 rebonds qui fait un travail remarquable pour accompagner des entrepreneurs qui ont connu l'échec. C'est une question de justice et aussi de reconnaissance de la prise de risques. Si on veut favoriser la prise de risques, il faut aussi être capable d'accompagner l'échec.
Aujourd'hui, vous êtes souvent sollicité par des jeunes entrepreneurs. Quelles sont leurs principales questions? Et quel est le Conseil principal que vous souhaitez leur transmettre?
Oui, bien sûr, il y a un certain nombre de jeunes entrepreneurs ou étudiants d'ailleurs, qu'il viennent me voir. Certains ont pu lire mon livre ou d'autres simplement parce qu'ils connaissent Armor. Je pense que la question qui revient souvent, c'est quel sens donner à mes études ou à mon travail ou à mon entreprise?
J’ai un idéal, comment faire pour ne pas être écartelé entre ce que je fais et ce que je suis? Comment aller vers plus de cohérence? A un jeune, je dirais, voilà, tu as un bel idéal, honore-le. C'est magnifique cet idéal, c'est toute la beauté de la jeunesse qui n'est pas que liée à l'âge. C'est pour ça que j'ai voulu écrire ce livre aussi, pour, suivre ses aspirations profondes en se laissant guider. D’une certaine façon, en rencontrant des personnes qui vibrent, parce qu'on ose parler de ce qui nous anime, ça ouvre des portes.
Il y a des rencontres l'horizon se dégage un petit peu. En se laissant guider on découvre qu'en fait, ça valait le coup. Voilà moi je dirais : croyez-y, allez-y !
Comment ce livre a-il été reçu ? Est-ce que ça a changé le regard de certains de vos employés?
Je n'ai pas souhaité parler du livre dans l'entreprise parce c'est un livre que j'ai écris à titre personnel. Certains l'ont lu, certains m'en ont fait des retours très touchants. Je pense que ça libère une parole aussi. Je pense que j'ai osé me dévoiler et donc ça permet à des personnes, quelle que soient leurs convictions, de dire ce qu'elles croient, donc ça favorise un dialogue.
J'ai eu aussi beaucoup d'écho de personnes externes dont certaines qui étaient très bouleversée, très touchées, par l'histoire que je raconte. Aussi avec mon épouse, les différentes rencontres qu'on a pu avoir. Ca conforte à croire qu'eux aussi ils peuvent croire en leur conviction et s'engager. Donc moi, c'est vrai que ça m'enthousiasme beaucoup de voir ces échos extrêmement positifs.
Le livre a un rayonnement bien au-delà de ce que j'imaginais. Là, c'est la 3ème réimpression. Donc je me laisse porter et puis si ça peut faire du bien et apporter quelque chose à d'autres, j'en suis vraiment très heureux.
Même si ce début d'année 2022 est compliqué, il faut toujours continuer de croire en ses rêves. À la fin, c'est ce qui fait qu'on est heureux. Je pense que la tristesse, pour moi c'est le jour où on ne croit plus en ses rêve. Ce n’est pas de l'ordre de la facilité ou du simple plaisir, c'est le fait de dire : ça vaut la peine de vivre et de s'engager parce que mon action a du sens et parce qu'en fait, je crois en un monde nouveau, un monde meilleur et on va y arriver Ca va prendre du temps, il va y avoir des soubresauts.
Mais j'allais dire, et c'est un peu le sens de ma foi aussi, c'est que la victoire de l'amour est acquise. En fait, c'est l'amour qui vaincra la mort. C'est vrai, quand on voit tous les problèmes ça peut paraître utopique, mais j'y crois vraiment. Je vois que quand on met beaucoup d'amour dans ce qu'on fait, beaucoup d'espérance, beaucoup de force, en fait, il se passe des choses qui nous étonnent nous-mêmes. Ce sont des petits signes de ce qui peut arriver au monde entier si on y croit ensemble.
Hubert de Boisredon, PDG de l'entreprise Armor et auteur d'un livre témoignage "L'Esprit souffle, suis-le - l'itinéraire d'un dirigeant engagé", publié aux éditions Mame.
Entretien réalisé par Cécile Dauguet