« Toute personne, seule ou en commun, a le droit de bénéficier du patrimoine culturel et de contribuer à son enrichissement ».
Cette phrase est issue de la convention-cadre de Faro, que la ville de Nantes a signée fin mai 2024 en même temps que les 5 ans de son projet Nantes Patrimonia, une encyclopédie en ligne du patrimoine local, créée avec les habitants.
Cette convention signée en 2005 par le Conseil de l’Europe (la réunion de 46 pays, à ne pas confondre avec l'Union européenne qui rassemble 27 pays), définit des orientations de politiques patrimoniales pour les pays l’ayant ratifié. La France n’en fait pas partie, mais certaines villes comme Nantes adhèrent symboliquement à cette convention-cadre.
Car aujourd’hui, la tendance des politiques locales n’est plus de voir l’institution comme principal moteur des projets, consultant seulement la société civile. Désormais l’institution veut se voir comme simple coordinateur de projets menés par les acteurs de terrain, associatifs et habitants.
Et justement, parmi la société civile nantaise, l’association des Hérons promeut depuis plusieurs années une autre vision du territoire, d’autres regards, ceux des habitants, à travers des balades pour les touristes et les autres métropolitains. Son « voyage des Hérons », dont la quatrième édition se déroule du 30 juin au 14 septembre, se veut une alternative au « Voyage à Nantes ». La structure est membre fondatrice d'un tout nouveau réseau francophone autour de la convention de Faro et la valeur du patrimoine culturel.
Avec Mathias Mary, fondateur et directeur de l’association « Les Hérons ».
Une interview réalisée par Zacharie Gaborit.