En 2023, plus d’un tiers des Européens se restreint régulièrement sur les quantités de nourriture qu’il consomme, selon un sondage Ipsos/Secours populaire. Cette précarité s’étend aux étudiants alors la solidarité s’organise comme sur les campus d'Île-de-France. Notre journaliste Lou Surrans s’est rendue sur le site de Neuville de CY Cergy Paris Université, dans le Val d’Oise. C’est là-bas qu’une antenne du Secours populaire a ouvert ses portes en 2019. Depuis, des distributions alimentaires sont organisées trois fois par semaine. De quoi permettre aux jeunes de tenir les fins de mois.
En 2019, le site de Neuville, de CY Cergy Paris Université, dans le Val d’Oise, accueille la première antenne étudiante sur un campus du Secours populaire du département. C'est Sahar Benrekhissa, bénévole du Secours populaire et à l'époque étudiante en BTS dans le secteur social, qui est à la tête du projet. "C'est durant mon premier stage que j'ai mis en place ce local. Il y a maintenant une convention entre l'université et le Secours populaire."
Dans le bâtiment E, entre 10 heures et 14 heures, trois fois par semaine, la permanence du Secours populaire est ouverte. Pâtes, thon, huile, café, boites de conserves sont distribués aux étudiants aidés par le Secours populaire. En échange ? Une pièce de deux euros. Une petite participation pour un plein de courses.
Depuis la rentrée scolaire de septembre, ils sont 120 inscrits. "Je pense que cette année, on va en avoir plus que l'année dernière, on voit déjà qu'il y en a de plus en plus," explique Sahar Benrekhissa.
L'alimentaire est devenu quelque chose de très cher et c'est souvent la première variable d'ajustement. Quand on n'a plus d'argent, on va renier sur les courses alimentaires. Amandine Liard, coordinatrice jeunesse au Secours populaire du Val d'Oise
Dans le petit local de l'association, les bénévoles s'activent. Les opérations se font rapidement. Pas le temps de discuter, mais les échanges de sourire sont constants. C'est ce qu'explique un étudiant bénévole : "Ce n'est pas du luxe, mais quand même : ça permet aux étudiants de bien manger pendant une ou deux semaines. On voit qu'ils sont contents."
Selon un sondage de l’association étudiantes COP1, un étudiant sur deux a déjà sauté un repas faute de moyens. Pour Amandine Liard, coordinatrice jeunesse au Secours populaire du Val d'Oise, il est donc nécessaire d’élargir les antennes étudiantes de l'association : "Pour le moment c'est la seule antenne dans le Val d'Oise et on va essayer de travailler en lien avec l'université pour créer le plus d'antennes possibles sur le département."
Et sur ce campus, le Relais Ecoute Santé stationne également afin d'offrir aux étudiants des conseils autour de la santé. Pour en savoir plus, écoutez ce reportage :